Deux Ukrainiens ont été condamnés à 15 mois de prison ferme pour avoir orchestré une triche sophistiquée au casino d’Annecy, utilisant micro-caméras, oreillettes et intelligence artificielle pour analyser les cartes en temps réel via un complice à l’étranger. Le duo, qui a empoché plus de 270 000 euros depuis 2023, a été arrêté après une enquête nationale.
Le 13 février 2025, au casino de l’Impérial Palace à Annecy, deux hommes d’origine ukrainienne, âgés de 35 et 71 ans, ont été arrêtés en flagrant délit de tricherie. Leur méthode, particulièrement sophistiquée, combinait technologie avancée et complicité internationale.
Utilisant des micro-caméras dissimulées dans leurs vêtements et des oreillettes invisibles, ils filmaient les cartes distribuées lors des parties de poker. Les images étaient transmises en temps réel via l’application Zoom à un complice basé à l’étranger. Ce dernier, grâce à une analyse assistée par intelligence artificielle, leur fournissait les meilleures stratégies de jeu.
Des gains colossaux et une enquête nationale
Les deux hommes fréquentaient le casino d’Annecy presque quotidiennement, misant parfois entre 30 000 et 40 000 euros par partie. Leurs gains cumulés depuis 2023 sont estimés à plus de 270 000 euros.
Leur arrestation s’inscrit dans une enquête plus large menée par le Service central des courses et jeux et la police judiciaire de Saint-Étienne. Lors des perquisitions, les autorités ont saisi près de 15 000 euros en liquide, plus de 60 000 francs suisses, ainsi que des bijoux et une montre de luxe.
Le 7 avril 2025, le tribunal correctionnel d’Annecy a condamné les deux hommes à 15 mois de prison ferme, avec maintien en détention. Ils sont également interdits définitivement de séjour en France. Leurs avocats ont plaidé la passion du jeu et l’addiction plus que l’intention de nuire, des arguments balayés par la justice.
La sécurité des casinos à l’épreuve
Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les casinos face à des tricheurs de plus en plus ingénieux. Les établissements renforcent leurs mesures de sécurité, combinant surveillance humaine et technologies avancées.
L’utilisation de l’intelligence artificielle dans des activités frauduleuses soulève des questions éthiques. Si la technologie offre des opportunités considérables, elle peut également être détournée à des fins malveillantes.