Mirjam Bikker, députée de ChristenUnie, tire la sonnette d’alarme. Elle veut savoir pourquoi les jeunes peuvent s’inscrire sur des sites de jeux illégaux sans aucune difficulté. Dans certains cas, ils peuvent même déposer de l’argent à partir d’un compte jeune, sans vérification d’âge.
Une étude récente a montré que cela était possible sur près de la moitié des sites testés. L’Union chrétienne veut maintenant savoir comment cela est possible et pourquoi le blocage de tels sites ne fonctionne pas. Bikker pose des questions pointues au ministre sur le rôle des banques et le manque de contrôle.
La publicité pour les sites de jeux illégaux atteint les jeunes par le biais des médias sociaux
L’Union chrétienne s’inquiète également de la manière dont les jeunes sont atteints par des applications de chat comme Discord et Telegram. Les publicités et les promotions qui y sont diffusées conduisent directement les mineurs vers des casinos illégaux. Ces publicités sont difficiles à repérer ou à arrêter.
Mme Bikker souhaite que le gouvernement examine si ces serveurs peuvent être mis hors ligne. Elle demande également des règles plus strictes pour empêcher ce type de publicité clandestine d’atteindre les jeunes. Selon elle, la loi actuelle semble trop faible pour agir efficacement.
Les crypto-monnaies et les chèques-cadeaux rendent la supervision presque impossible
De nombreux jeunes utilisent des jetons cryptographiques ou des cartes-cadeaux pour jouer, éliminant ainsi toute supervision. L’Association bancaire néerlandaise estime qu’il s’agit d’une voie dangereuse. M. Bikker demande au ministre si les Pays-Bas feront pression au sein de l’Europe pour obtenir des règles qui pourraient bloquer ces méthodes de paiement.
Cette question fait suite à des préoccupations antérieures concernant l’accès des mineurs aux jeux d’argent en ligne. Les jeunes sont exposés aux jeux d’argent dès leur plus jeune âge, souvent sans que les parents ne le sachent ou ne puissent les en empêcher.
De nouveaux développements, tels que l’offre croissante de paris sportifs, attirent également les jeunes. Cela montre que les nouvelles plateformes gagnent rapidement du terrain auprès d’un groupe cible jeune.
Des amendes à peine payées et un contrôle insuffisant
La Kansspelautoriteit a déjà infligé 56 millions d’euros d’amendes à des fournisseurs illégaux, mais moins de 3 % d’entre elles ont été payées. Mme Bikker souhaite savoir comment cela est possible. Elle demande que l’autorité de régulation dispose de plus de pouvoirs, comme celui de mettre hors ligne les sites de jeux d’argent sans l’intervention d’un tribunal.
Elle souhaite également savoir comment les jeunes en difficulté sont aidés. Les jeunes qui deviennent dépendants ou qui perdent beaucoup d’argent reçoivent souvent peu de soutien. Mme Bikker souhaite savoir ce que le gouvernement fait pour ce groupe.
Enfin, elle pose la question qui se pose depuis longtemps : est-il temps de revenir sur la légalisation des jeux d’argent en ligne ?