En juin 2025, Aubrey “Drake” Graham, la superstar mondiale du rap, a essuyé des pertes colossales en pariant sur des événements sportifs. Selon une photo partagée sur Instagram, il aurait misé un total de 124,5 millions de dollars en l’espace d’un mois. Mais le solde est amer : ses pertes s’élèvent à 8,2 millions de dollars (environ 7,2 M €).
Quels paris ont plongé Drake ?
Contrairement aux précédents scandales liés à la “malédiction de Drake”, il n’a pas précisé les matchs concernés. On sait seulement qu’une partie de ces pertes serait liée à un pari XXL sur l’Oklahoma City Thunder, notamment pendant la finale NBA.
Drake est un habitué des mises importantes sur les plateformes de paris comme Stake, postant régulièrement les captures de ses mises sur Instagram. Il a même reconnu qu’il pourrait être “accro” aux paris. Mais pour lui, perdre plusieurs millions ne semble guère entacher son train de vie : il disposait déjà de moteurs financiers avoisinant plusieurs centaines de millions d’euros.
Entre fascination et responsabilité
Cette transparence publique sur des pertes aussi spectaculaires crée un paradoxe : d’un côté, cela apporte un éclairage inédit sur la réalité des jeux d’argent ; de l’autre, cela peut encourager un comportement risqué chez les jeunes fans.
Des critiques pointent du doigt la normalisation d’un tel comportement : des mises massives stylisées comme un jeu, partagées en stories, peuvent envoyer un message dangereux aux plus vulnérables.
La “malédiction de Drake” : mythe ou réalité ?
La malédiction de Drake est une théorie populaire, à mi-chemin entre running gag et superstition sportive, selon laquelle toute équipe ou athlète soutenu par Drake, que ce soit par des paris ou en tant que fan, finit par perdre. Ce phénomène a pris de l’ampleur au fil des années à mesure que le rappeur canadien affichait publiquement ses préférences sportives, souvent suivies de résultats catastrophiques pour les équipes ou sportifs concernés.
Le 18 mai 2025, Drake a perdu 1 million de dollars après avoir misé sur les Toronto Maple Leafs en match de play-offs contre les Florida Panthers. C’est cet épisode qui a ravivé la conversation autour de cette malédiction.
Quelques semaines plus tôt, il avait perdu 355 000 $ en soutenant Mike Tyson face à Logan Paul, une autre prédiction qui s’est retournée contre lui. Même sort pour son pari à plus de 1 million de dollars sur les Kansas City Chiefs lors du Super Bowl 2025, équipe qui a finalement perdu face aux Philadelphia Eagles.
La tentative de défense de Drake
Malgré la série de déconvenues, Drake rejette fermement cette théorie. Dans une fausse interview publiée sur Instagram le 19 mai 2025, réalisée dans le cadre d’une campagne avec la plateforme de paris Stake, il a ironisé :
“J’ai l’impression de ne pas faire de sport. Que j’aie choisi la mauvaise équipe ou non, si je pouvais aller sur le terrain et gagner pour toutes vos équipes préférées, je le ferais.”
Il rappelle également que les Toronto Raptors ont été sacrés champions NBA en 2019, mettant à mal la logique de la malédiction :
“La malédiction de Drake me fait rire, honnêtement. Tout d’abord, les Raptors ont gagné un championnat, donc personne ne peut me parler de la malédiction de Drake. Les Toronto Raptors sont champions de la NBA. S’il y avait une malédiction Drake, Kawhi [Leonard] n’aurait jamais réussi ce tir, nous n’aurions jamais battu les Warriors. Il n’y a pas de malédiction de Drake, mais c’est drôle.”
En toute lucidité, l’artiste reconnaît néanmoins que le pari n’est pas son point fort :
“Je suis sûr que si vous êtes un adepte de la malédiction de Drake, il y aura beaucoup plus de contenu à l’avenir pour confirmer vos théories, car pour une raison quelconque, mes bordereaux ne s’encaissent pas.”
Victimes supposées de la malédiction
La liste est longue des personnalités sportives ou équipes qui auraient été “maudites” après avoir reçu le soutien public de Drake :
- Conor McGregor : battu après avoir été photographié avec le rappeur.
- Golden State Warriors : défaite en finale peu après une photo de Drake dans leur vestiaire.
- Serena Williams : éliminée à l’US Open peu après un soutien affiché.
- Alabama Roll Tide et Kentucky Wildcats : éliminations après apparitions publiques du chanteur.
- Jayson Tatum (Boston Celtics) : souvent salué par Drake, mais sans victoire notable liée à ce soutien.
Hasard ou influence psychologique ?
La fascination pour cette « malédiction » révèle aussi la puissance des narratifs dans le sport. Chaque défaite de ces équipes, lorsqu’elle est précédée d’un soutien public de Drake, devient un élément renforçant la croyance populaire.