En 2024, le système d’information sur les personnes exclues (EPIS) a bloqué plus de 450 000 tentatives de jeu. C’est ce qui ressort du rapport annuel de la Commission des jeux de hasard. De plus en plus de personnes choisissent consciemment de se protéger contre la dépendance au jeu en s’excluant elles-mêmes.
EPIS a été lancé en 2004 et enregistre les personnes qui, pour diverses raisons, ne sont pas autorisées à accéder aux jeux de hasard. Ces raisons comprennent l’auto-exclusion volontaire, les restrictions professionnelles ou les décisions judiciaires. Il est frappant de constater que les magistrats, les policiers et les personnes endettées figurent également sur la liste.
Aperçu de l’utilisation du système EPIS en 2024
Catégorie | Nombre / Informations |
Total des blocages via EPIS | Plus de 450 000 tentatives |
Objectif d’EPIS | Protection des joueurs exclus |
Types d’exclusion | Auto-exclusion, tiers, professionnelle, judiciaire |
Nouvelle campagne | “Faites une pause de jeu avec EPIS” pendant les Championnats d’Europe et les Jeux Olympiques |
Amendes pour les prestataires (erreurs EPIS) | 5 sanctions imposées |
Affaires en cours | 6 affaires en attente |
Campagne et suivi visant à sensibiliser le public et à renforcer le système
Pendant le Championnat d’Europe de football et les Jeux olympiques, la campagne “Faites une pause de jeu avec EPIS” a été lancée. Cette campagne diffusée à la télévision et sur les réseaux sociaux visait à rendre le système plus accessible. La Commission des jeux de hasard estime que trop peu de personnes savent à quel point il est facile de se bloquer l’accès au jeu.
Propositions politiques de la Commission des jeux de hasard (EPIS)
Proposition de la CJH | Situation actuelle |
Inclusion automatique des défaillants dans EPIS | Rejetée par le gouvernement précédent |
Argument du gouvernement | Preuves insuffisantes que les défaillants ont des problèmes de jeu |
Argument de la CJH | Évite la duplication des systèmes et offre une protection plus efficace |
Vision actuelle de la CJH | Inclure les défaillants à des fins de protection préventive |
Dans le même temps, les contrôles des prestataires ont également été renforcés. En 2024, cinq sociétés de jeux d’argent ont été sanctionnées pour ne pas avoir correctement effectué le contrôle EPIS obligatoire. Six autres cas font toujours l’objet d’une enquête. Selon la Commission, cela confirme que la surveillance reste nécessaire, en particulier avec l’essor des jeux d’argent en ligne.
Un rapport sur les dysfonctionnements d’EPIS montre que le système présente parfois des failles. Dans de tels cas, les joueurs peuvent toujours accéder à des sites web illégaux sans protection.
Contrôles EPIS et sanctions en 2024
Type de contrôle | Nombre en 2024 |
---|---|
Contrôles de conformité EPIS | Non spécifié |
Sanctions imposées | 5 |
Cas en cours | 6 |
Motif des sanctions | Contrôle EPIS incorrect ou manquant |
Débat EPIS : le gouvernement devrait-il automatiquement exclure les défaillants ?
En 2024, la Commission des jeux de hasard a réitéré sa position sur l’inclusion automatique des défaillants dans le système EPIS. Elle défend cette position depuis 2021. Selon la Commission, cela empêche les personnes fortement endettées de perdre leur argent au jeu.
Le gouvernement fédéral précédent avait rejeté cette proposition. Il estimait qu’il n’y avait pas de preuve claire que les défaillants avaient également des problèmes de jeu et ne voulait pas restreindre leur liberté. La Commission est critique et fait valoir que la limite actuelle de jeu a peu d’effet et est facile à contourner.
Selon la Commission des jeux de hasard, le SPF Économie devrait intervenir plus rapidement et assumer davantage de responsabilités en matière de surveillance.
La tendance est claire : de plus en plus de personnes s’excluent consciemment. EPIS fonctionne, mais doit évoluer pour mieux protéger les joueurs vulnérables.
Le rapport annuel complet de la CJH est disponible ici.