Malgré ses engagements publics en faveur d’une conformité stricte, la société Evolution continue de voir ses jeux de casino en direct accessibles sur des plateformes illégales en Europe. Des enquêtes récentes révèlent un écart inquiétant entre le discours officiel et la réalité du marché.
Leader incontesté des jeux de casino en direct, Evolution AB se présente comme un acteur engagé dans la lutte contre le marché noir. Pourtant, deux sources financières crédibles affirment que ses contenus premium restent disponibles via des opérateurs illégaux dans près de 20 pays de l’Union européenne, dont la Suède, l’Allemagne ou encore la France.
Cette révélation met à mal la stratégie de communication de l’entreprise, qui revendique un cloisonnement proactif pour protéger les juridictions réglementées. Les faits démontrent plutôt un contrôle sélectif, souvent lié à la pression des régulateurs locaux plutôt qu’à une politique uniforme et stricte.
Des tests qui pointent les failles du système
Les investigations ont notamment retracé les flux de diffusion des jeux d’Evolution via Snatch Casino (Goodwin NV, interdit en Suède) et BC Game (Twocent Technology Ltd, impliqué dans un litige de licence à Curaçao).
Le blocage semble incomplet, et laisse de nombreuses portes ouvertes aux opérateurs illégaux. Le constat est clair, tant que l’accès aux contenus ne sera pas verrouillé de manière systématique, ces plateformes continueront à alimenter un marché noir déjà bien implanté.
Enjeu économique majeur pour Evolution
L’impact économique de cette situation est loin d’être anecdotique. Les estimations indiquent que les marchés non réglementés pourraient représenter jusqu’à 55 % du chiffre d’affaires d’Evolution en 2025.
Les premiers signes d’essoufflement se font déjà sentir : au premier trimestre 2025, la société a enregistré son plus faible taux de croissance trimestrielle depuis huit ans. Les prévisions ont été revues à la baisse, avec une réduction potentielle de 10 % de l’EBITDA et une érosion progressive de la confiance des investisseurs.