Le marché italien des jeux de hasard est en pleine effervescence. Deux géants de l’industrie, IGT et Sisal, s’affrontent pour décrocher la concession exclusive du Lotto italien pour les neuf prochaines années.
La nouvelle concession du Lotto italien sera bientôt attribuée. C’est un contrat de neuf ans estimé à 4,3 milliards d’euros. Deux géants s’affrontent pour décrocher cette précieuse licence : IGT, opérateur historique qui gère déjà le Lotto depuis plusieurs décennies, et Sisal, entreprise italienne en pleine expansion soutenue par le géant Flutter. La compétition est féroce, les enjeux colossaux et les autorités italiennes scrutent chaque détail des offres.
Investissements massifs, innovation technologique, engagement en matière de jeu responsable, offre à près de 1,5 milliards d’euros, c’est une vraie bataille commerciale qui a lieu en ce moment. Qui parviendra à convaincre les régulateurs et à s’imposer sur ce marché stratégique ? Réponse dans les prochaines semaines.
IGT : Un acteur historique en quête de continuité
Présent sur le marché italien depuis 1993, IGT (International Game Technology) a fait croître les recettes annuelles du Lotto de 2,5 milliards à 7,6 milliards d’euros en 2022. Durant la période 2016-2022, l’entreprise a contribué à hauteur de 9,6 milliards d’euros en taxes, soit une moyenne annuelle de 1,3 milliard d’euros. De plus, IGT a obtenu sa sixième certification consécutive en matière de jeu responsable en Italie, renforçant ainsi sa position auprès des régulateurs.
Sisal : Une expansion stratégique soutenue par Flutter
De son côté, Sisal, opérateur du SuperEnalotto depuis 27 ans, ambitionne de gérer le Lotto pour la première fois. Depuis son acquisition par Flutter en 2022 pour 2 milliards d’euros, Sisal a accéléré sa transformation digitale et s’est implanté sur les marchés internationaux, notamment au Maroc et en Turquie. Pour cette candidature, Sisal s’est associé à Scientific Games.
Critères de sélection et perspectives
Les offres finales devaient être déposées le 17 mars dernier. Les deux candidats ont des atouts solides, et la compétition s’annonce serrée. L’attribution de cette concession ne repose pas uniquement sur l’offre financière, les autorités italiennes doivent également prendre en compte la qualité du service, l’étendue du réseau et les engagements en matière d’investissements. Les propositions seront évaluées à 60% sur des critères économiques et à 40% sur des aspects techniques et d’investissement.
La décision finale sera rendue d’ici un mois et le choix d’IGT ou de Sisal déterminera l’avenir du marché italien des jeux de hasard.