L’Italie a décidé de prolonger le processus d’approbation des licences de jeux d’argent en ligne jusqu’au 12 novembre, donnant ainsi plus de temps à l’Agenzia delle Dogane e dei Monopoli (ADM) pour effectuer des vérifications rigoureuses.
Prolongation stratégique
L’Agenzia delle Dogane e dei Monopoli (ADM), l’organisme de régulation des jeux d’argent en Italie, a annoncé le report de la date butoir pour l’approbation des nouvelles licences de jeux en ligne. Initialement prévue pour le 17 septembre, la date limite est désormais fixée au 12 novembre 2025.
Cette décision doit garantir que chaque dossier soit examiné avec la plus grande rigueur. L’ADM a précisé que ce délai supplémentaire permettra à ses équipes de réaliser des contrôles exhaustifs sur les candidatures reçues.
L’ADM n’a pas encore clarifié si cette décision va affecter la période de transition qui court jusqu’en mars 2026, date à laquelle seuls les nouveaux titulaires seront autorisés à exercer légalement.
Un marché plus en plus onéreux
Le 30 mai dernier, l’ADM a clôturé son appel d’offres pour l’attribution des nouvelles concessions de jeux à distance. 46 opérateurs ont obtenu une approbation initiale, un chiffre en nette baisse par rapport aux 93 candidatures déposées lors de la précédente procédure de 2018. À l’époque 81 opérateurs avaient reçu une licence.
Parmi les grands noms approuvés cette année figurent Betfair, Sisal, Snaitech (tous trois sous pavillon Flutter Entertainment), Bet365 (Hillside), 888 Italia (Evoke), LeoVegas, Betsson et William Hill. Ces opérateurs devront désormais s’acquitter d’un droit d’entrée de 7 millions d’euros par marque et par segment d’activité, un montant qui s’avère dissuasif pour les plus petits acteurs.
Pour comparaison, lors de la précédente vague de régularisation, la redevance ne s’élevait qu’à 200 000 €.
Cadre fiscal et réglementaire plus strict
Outre la hausse significative des frais de licence, les nouvelles règles instaurent un environnement fiscal plus lourd. Les opérateurs doivent désormais verser :
- 24,5 % du produit brut des jeux (GGR) pour les paris sportifs en ligne ;
- 25,5 % du GGR pour les jeux de casino ;
- Un prélèvement annuel de 3 % du GGR ;
- Un investissement obligatoire de 0,2 % du GGR dans les campagnes de jeu responsable, plafonné à 1 million d’euros.
Ces mesures ont pour but de mieux encadrer l’industrie et à réduire les risques liés aux comportements de jeu problématiques, tout en accroissant les recettes fiscales pour l’État italien. Toutefois, elle pourrait aussi réduire la compétitivité du marché italien, selon plusieurs analystes du secteur.
Renforcement de la protection des joueurs
L’une des priorités de cette réforme demeure la protection des consommateurs. Les nouveaux titulaires de licence devront impérativement se conformer à des règles de protections des joueurs plus strictes.