X

Pourquoi Stake & Cbet ont été bannis en France

À l’été 2025, l’Autorité nationale des jeux (ANJ) a pris une mesure forte : les plateformes Stake et Cbet sont officiellement interdites sur le sol français. L’annonce est parue en août, après une longue procédure judiciaire. L’ANJ a obtenu, en juillet, une ordonnance exigeant le blocage de ces casinos en ligne, au nom du respect des lois françaises sur les jeux d’argent numériques.

Les griefs retenus

Pourquoi Stake et Cbet ont-ils été bannis ? Plusieurs raisons sont invoquées :

  • Absence de licence : sans autorisation officielle, ces plateformes opéraient dans un cadre illégal selon les régulations françaises.
  • Usage des cryptomonnaies : ces sites acceptaient les mises ou transactions en cryptomonnaies, mode de paiement non conforme aux normes françaises de régulation des jeux.
  • Manque de protection des joueurs : l’ANJ évoque des outils insuffisants de prévention de l’addiction au jeu, l’absence de garanties quant à la sécurité des données personnelles, et des sessions de jeu prolongées.
  • Contournement via VPN : de nombreux utilisateurs continuaient à accéder aux plateformes via des VPN, malgré les blocages. Ce type de contournement, selon l’ANJ, demeure illégal et dangereux, y compris pour la sécurité informatique des utilisateurs.

Comment cela a-t-il été mis en œuvre ?

Le blocage a été ordonné officiellement et suit un schéma technique clair :

  • Blocage DNS : les fournisseurs d’accès à Internet en France ont été contraints de bloquer les noms de domaine de Stake et Cbet, rendant l’accès direct impossible pour la plupart des internautes non spécialistes.
  • Appui judiciaire : l’ordonnance de juillet 2025 permet à l’ANJ de s’appuyer sur le cadre légal prévu dans le code de la sécurité intérieure pour imposer de telles mesures.

Quels sont les risques pour les joueurs français ?

L’interdiction ne concerne pas seulement l’accès technique aux sites, mais expose aussi les utilisateurs à des conséquences légales et financières :

  • Les gains sur des plateformes non réglementées ne sont pas garantis : en cas de litige, le joueur ne dispose d’aucun recours légal solide.
  • Participer à un site interdit ou aider à son accès (via VPN ou liens) peut entraîner des sanctions, y compris des amendes ou des poursuites pénales.
  • Pour les données personnelles, le risque de fuite ou d’attaque est plus élevé, du fait du manque de supervision et de normes de sécurité rigoureuses.

Vers une issue possible ?

Est-il envisageable que Stake ou Cbet adaptent leurs pratiques pour revenir légalement en France ?

L’ANJ ne ferme pas totalement la porte : ces plateformes pourraient demander une licence ou réorganiser leur offre pour respecter les normes françaises — notamment en ce qui concerne l’acceptation des cryptomonnaies, les mesures de prévention contre l’addiction ou la transparence sur la collecte et la sécurité des données.

La décision de l’ANJ d’interdire Stake et Cbet en France marque un tournant : un rappel que la protection des joueurs, la régulation et la légalité ne sont pas de simples options mais des exigences essentielles. Ce qui était jusqu’ici toléré dans les zones grises du jeu en ligne se trouve désormais fortement contesté. L’enjeu reste maintenant de voir si ces plateformes se réformeront, comment les utilisateurs réagiront, et comment la France poursuivra sa stratégie de contrôle dans un univers numérique toujours en mouvement.

Glen: Glen apporte un regard neuf sur l'actualité des jeux d'argent, combinant des compétences pointues en matière de recherche et un intérêt profond pour l'évolution du secteur. Il s'efforce toujours d'informer et de stimuler ses lecteurs en couvrant une grande variété de sujets.
Related Post