Le Brésil renforce sa législation contre les publicités illégales liées aux jeux d’argent en ligne, avec un projet de loi porté par le député Kim Kataguiri prévoyant des peines allant jusqu’à huit ans de prison, notamment lorsque les mineurs ou les personnes vulnérables sont ciblés. Cette mesure vise à endiguer la promotion de sites de jeux non réglementés, souvent responsables d’addictions et de fraudes. Les influenceurs, figures publiques et plateformes comme YouTube sont également dans le viseur des autorités, qui exigent la suppression des contenus renvoyant à ces sites. Le gouvernement cherche ainsi à assainir un marché en pleine croissance, tout en protégeant les citoyens des dérives du jeu illégal.
Face à la prolifération des publicités illégales pour les jeux d’argent en ligne, le Brésil adopte une nouvelle législation stricte. Le projet de loi PL 706-2025, porté par le député Kim Kataguiri, vise à criminaliser la promotion des paris non réglementés. Les sanctions prévues sont sévères, allant jusqu’à huit ans d’emprisonnement pour les infractions les plus graves, notamment celles ciblant les mineurs et les personnes vulnérables.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les autorités brésiliennes cherchent à mieux encadrer le secteur des jeux d’argent en ligne, en pleine expansion. Le Secrétariat des Prix et des Paris (SPA) a déjà mis en place des restrictions, interdisant toute forme de communication visant les jeunes. Cependant, les sites illégaux restent une menace persistante, compliquant l’application des lois.
Des sanctions sévères pour les contrevenants
La nouvelle législation prévoit des peines d’un à quatre ans d’emprisonnement, ainsi que des amendes financières, pour toute personne impliquée dans la promotion d’activités de jeu illégales. Dans les cas les plus graves, notamment lorsque les infractions concernent des enfants, des adolescents ou des individus en situation de vulnérabilité, la peine maximale peut atteindre huit ans de prison.
Les influenceurs en ligne et les figures publiques qui encouragent les jeux d’argent illégaux sont également visés par ces dispositions strictes. Ceux qui perçoivent des bénéfices ou des commissions de la part d’opérateurs non agréés sont particulièrement concernés.
Le député Kim Kataguiri justifie cette législation par la nécessité de mieux protéger les joueurs contre les risques associés aux jeux d’argent illégaux. Il souligne le danger que représentent ces sites, qui exploitent les joueurs et facilitent divers crimes financiers. La régulation de la publicité est un moyen de limiter leur influence et de dissuader de nouvelles infractions.
Vers une régulation plus stricte du secteur
Le Brésil envisage également d’interdire la publicité des paris à cotes fixes. Soutenu par plusieurs sénateurs, ce projet de loi vise à limiter l’accès aux paris, en réponse à l’augmentation des comportements impulsifs chez les jeunes joueurs. Certains élus proposent même d’interdire la promotion de ces jeux dans les médias traditionnels et en ligne, ainsi que par des figures publiques.
Ces mesures s’inscrivent dans une volonté plus large de réguler le secteur des jeux d’argent en ligne, en pleine croissance au Brésil. En 2023, ce secteur a généré 120 milliards de reais, mais en l’absence de régulation, de nombreux Brésiliens tombent dans la dépendance et se retrouvent endettés.
Une mobilisation des plateformes numériques
Les autorités brésiliennes ne sont pas seules dans cette lutte contre la promotion des jeux d’argent illégaux. YouTube a récemment annoncé qu’à partir du 19 mars, il mettrait en œuvre des mécanismes pour bloquer le contenu lié aux sites de jeux d’argent en ligne illégaux. Cette mesure s’aligne sur les plaintes formulées par le ministère des Sports à l’encontre des influenceurs numériques qui font la promotion de paris avec des promesses trompeuses de profits faciles, sans avertir les utilisateurs des risques associés.
Selon les nouvelles directives, il sera interdit aux créateurs de contenu sur la plateforme de référencer ou de rediriger les internautes vers des sites et applications de paris illégaux. Cela inclut les URL, les liens intégrés dans des images ou du texte, et les mentions verbales.