Après la signature d’un accord d’acquisition de Stakelogic, pour un montant estimé à 130 millions d’euros, le géant japonais SEGA SAMMY a tenté de se retirer de l’opération à la dernière minute, invoquant des «manquements contractuels». Le tribunal d’Amsterdam a catégoriquement rejeté cette tentative.
Un contrat d’acquisition impossible à annuler
En 2024, SEGA SAMMY a signé un Share Purchase Agreement (SPA) pour racheter la totalité de Stakelogic, le développeur de jeux de casino en ligne basé aux Pays-Bas. Cependant, quelques mois après la signature, SEGA SAMMY a tenté de se rétracter. La société a invoqué des défauts de conformité réglementaire de la part de Stakelogic, notamment dans ses activités en Turquie et au Japon.
Selon le jugement rendu le 11 avril 2025 par le tribunal d’Amsterdam, le contrat signé entre les deux parties ne prévoyait aucune clause permettant la résiliation, même en cas de désaccord postérieur.
Pourquoi SEGA SAMMY a voulu faire marche arrière
Officiellement, SEGA SAMMY a évoqué une série d’irrégularités liées à la conformité réglementaire dans certains marchés sensibles. Officieusement, plusieurs analystes estiment que le ralentissement économique au Japon et la volatilité du marché iGaming mondial ont pu refroidir l’enthousiasme initial du conglomérat.
Le refus d’exécution du contrat a été perçu comme une tentative de forcer une renégociation du prix ou de retarder l’intégration de Stakelogic.
Que va-t-il se passer maintenant ?
Selon la décision du tribunal, SEGA SAMMY a deux semaines pour aller jusqu’au bout de l’acquisition. C’est à dire le paiement des 130 millions d’euros, potentiellement augmenté selon les performances futures de Stakelogic, doit être finalisé dans les prochaines semaines. Si l’entreprise ne se conforme pas à cette décision, elle devra payer une amende de 20 millions d’euros.
Pour SEGA SAMMY, l’intégration de Stakelogic constitue malgré tout une opportunité stratégique majeure, notamment pour pénétrer le marché nord-américain où la demande pour les jeux de casino en ligne ne cesse de croître.