Dans une interview avec SBC News, Adam Lamentowicz revient sur le rôle de Superbet dans la lutte contre les opérateurs illégaux.
En Europe l’industrie des jeux d’argent évolue à grande vitesse sous l’effet combiné de fusions-acquisitions, de régulations renforcées et d’une menace persistante : les opérateurs illégaux. Superbet, acteur majeur du secteur, s’érige en rempart contre le marché noir tout en consolidant sa croissance grâce à une stratégie claire et responsable. Adam Lamentowicz, Chief Commercial Officer de Superbet CEE, a pris la parole à ce sujet dans son interview avec SBC News.
La CEE, nouveau centre de gravité du secteur des jeux
L’Europe centrale et orientale (CEE) s’impose comme un carrefour stratégique pour l’industrie du jeu d’argent. Portée par une croissance économique soutenue et une demande locale en pleine maturité, la région attire l’attention des principaux opérateurs mondiaux. Mais cette attractivité s’accompagne de défis majeurs : consolidation du marché, durcissement des réglementations, et montée inquiétante des opérateurs illégaux.
Dans ce contexte tendu, Superbet, maison mère de Napoleon Games, s’affirme comme un acteur pivot. Fondé en Roumanie, le groupe mise sur une stratégie combinant développement organique, acquisitions ciblées et coopération étroite avec les autorités locales. Une approche résolument proactive qui lui permet de croître tout en contribuant à assainir le secteur.
Vers un marché consolidé et plus compétitif
«L’un des grands mouvements de 2025, c’est la vague de fusions-acquisitions qui restructure notre industrie,» observe Adam Lamentowicz.
Le paysage des jeux en ligne se transforme à vue d’œil, avec des opérateurs cherchant à s’implanter à l’international ou à sécuriser des technologies de pointe via des rachats.
Superbet ne fait pas exception. Fort de sa position dominante en Roumanie et en Pologne, l’opérateur a étendu ses activités à la Belgique et à la Serbie, démontrant sa capacité à intégrer rapidement de nouveaux marchés. Ces mouvements ne sont pas opportunistes. Ils répondent à une logique claire de croissance durable et régulée, fondée sur des licences locales et des infrastructures solides.
Au-delà des enjeux économiques, cette consolidation permet aussi de faire barrage aux acteurs non conformes.
«En renforçant notre présence et notre transparence, nous rendons plus difficile l’implantation des opérateurs illégaux,» ajoute Lamentowicz.
Réglementation : allié des autorités plutôt qu’adversaire
Si la CEE attire autant, c’est aussi parce que de nombreux pays de la région ont entamé une modernisation de leur cadre législatif. De la Pologne à la Roumanie, en passant par la Tchéquie et la Slovaquie, les gouvernements multiplient les initiatives pour encadrer la publicité, protéger les joueurs et accroître les recettes fiscales issues du secteur.
Pour les opérateurs conformes, cela crée un environnement plus stable et prévisible. Superbet a su tirer parti de cette évolution, en devenant un partenaire de confiance pour les régulateurs. L’entreprise est membre actif de plusieurs associations professionnelles influentes, dont FedBet en Roumanie et la PIGBRiB en Pologne. Ces structures facilitent le dialogue avec les autorités et permettent d’élaborer ensemble des standards partagés.
«Les régulateurs comprennent de mieux en mieux que des opérateurs solides et transparents peuvent être des alliés dans la lutte contre les dérives du marché noir.», estime Lamentowicz.
La publication en 2025 du premier rapport de durabilité de Superbet dans le cadre de l’EGBA (European Betting & Gaming Association) confirme cette volonté d’aligner responsabilité, transparence et croissance.
Le marché noir, une menace persistante
Mais les progrès réglementaires ne suffisent pas à enrayer un phénomène inquiétant : la montée en puissance des opérateurs illégaux. Ceux-ci profitent des restrictions imposées aux opérateurs licenciés (limitations publicitaires, obligations de vérification, etc.) pour attaquer les marchés avec des méthodes agressives : campagnes publicitaires non régulées, bonus massifs, ciblage de joueurs vulnérables.
Selon Lamentowicz, cette situation crée une distorsion de concurrence grave.
«Alors que les opérateurs légitimes respectent des cadres stricts, les plateformes illégales exploitent ces mêmes règles pour gagner du terrain, souvent au détriment des joueurs les plus fragiles.»
Pour contrer ce fléau, Superbet mise sur l’éducation, la transparence et la collaboration institutionnelle. Ses équipes locales mènent des campagnes de sensibilisation et travaillent main dans la main avec les autorités pour détecter et signaler les activités frauduleuses. Dans plusieurs pays, le groupe soutient la mise en place de listes noires et milite pour le renforcement des mécanismes de blocage IP et de paiements vers les sites illégaux.
De nouveaux standards
La légitimité d’un opérateur ne se mesure plus uniquement à sa rentabilité. Elle se joue aussi sur des critères de compliance, de sécurité des données et de responsabilité sociétale. Superbet en a fait une priorité stratégique.
D’un point de vue technique, cela passe par des systèmes avancés de vérification d’identité, des outils de suivi du jeu responsable, et une protection rigoureuse des données utilisateurs. D’un point de vue organisationnel, l’entreprise a mis en place une gouvernance forte, capable de répondre rapidement aux évolutions réglementaires et aux attentes des régulateurs.
L’adhésion à l’EGBA en 2024 et la participation au rapport de durabilité 2025 illustrent cette montée en puissance d’un modèle vertueux, où la croissance économique rime avec respect des règles et engagement sociétal.