À l’heure de la rentrée scolaire, les vitrines de 1.500 librairies-presse en Belgique se parent d’un message clair : alcool, tabac et jeux de hasard sont interdits aux mineurs. Derrière cette campagne nationale, les organisations professionnelles Perstablo et Prodipresse, qui entendent rappeler une règle simple mais parfois oubliée : “18 ans, c’est le minimum. Simple quand même !”
Une rentrée sous le signe de la prévention
Chaque année, le retour des élèves sur les bancs de l’école se traduit aussi par un regain d’activité dans les magasins de presse. Ces lieux, très fréquentés par les jeunes, sont souvent associés à l’achat de friandises, de magazines ou de boissons gazeuses.
Le slogan choisi frappe par sa simplicité et son efficacité. Comme le disent Perstablo et Prodipresse :
“Outre son slogan accrocheur, l’affiche comporte un texte explicite : toute personne souhaitant acheter des produits du tabac, de l’alcool ou des jeux de loterie dans un kiosque à journaux peut être invitée à présenter sa carte d’identité.”
Les libraires en première ligne
Pour Xavier Deville, président de Prodipresse, cette campagne est bien plus qu’un geste symbolique.
“Avec cette action, nous voulons non seulement souligner les règles, mais aussi montrer que les kiosques à journaux prennent leurs responsabilités.”
L’initiative, lancée ce 1er septembre, n’est pas éphémère. Les affiches resteront visibles plusieurs mois, de la Flandre à la Wallonie en passant par Bruxelles. L’objectif est d’inscrire ce rappel dans la durée, afin de limiter les tentatives d’achat illégal par des mineurs.
Une question de santé publique
Au-delà de la stricte application de la loi, la démarche s’inscrit dans une logique de santé publique. Les dangers liés à la consommation précoce d’alcool ou de tabac, ainsi que les risques d’addiction aux jeux de hasard, sont largement documentés.
Limiter l’accès à ces produits aux mineurs, c’est aussi retarder l’âge d’entrée dans des comportements à risque. Selon les autorités sanitaires, chaque année gagnée dans ce domaine réduit considérablement la probabilité de dépendance à l’âge adulte.
Un signal à la société
En définitive, l’opération “18 ans, c’est le minimum” est un signal adressé à l’ensemble de la société. Elle invite à ne pas banaliser la consommation précoce de substances ou la participation aux jeux de hasard.