Au Royaume-Uni, un simple bon promotionnel a suffi à mettre William Hill dans la ligne de mire des régulateurs. L’Advertising Standards Authority (ASA) a jugé qu’un voucher offrant 5 livres de jeu exerçait une pression indue sur les joueurs en imposant un délai trop court pour en profiter.
Un voucher apparemment inoffensif, une réaction forte
C’est une petite offre alléchante (un voucher offrant un un bonus de 5 £ sur n’importe quel jeu) qui vient de déclencher une tempête réglementaire. Au Royaume-Uni, l’ASA a récemment validé une plainte à l’encontre de William Hill, estimant que cette promotion violait les principes de publicité responsables en matière de jeux d’argent.
Cette promotion était active dans les établissements terrestres de William Hill : les visiteurs qui recevaient ce bon devaient, pour en profiter, miser au moins £50 entre 17h20 et minuit le jour même. Un tempo très serré qui a été jugé particulièrement problématique par l’organe de régulation britannique.
Chronologie
Tout commence début avril, quand des clients reçoivent ce voucher. Le bon porte l’indication d’un bonus de 5 livres pour toute partie, mais imposait une condition stricte de temps et de montant misé (minimum 50 £). L’un d’eux va déposer une plainte auprès de l’ASA, estimant que la promotion exerce une pression excessive en condensant la fenêtre de jeu.
Le 24 septembre, l’ASA rend sa décision. Elle rejette la défense de William Hill selon laquelle l’offre n’avait qu’une « valeur limitée », qu’elle était optionnelle, et que le personnel aurait été formé pour détecter les comportements problématiques. L’autorité juge au contraire que le laps de temps très court incite directement au retrait des fonds immédiat ou à un retour immédiat au point de pari, une dynamique contraire aux règles de marketing éthique pour les jeux d’argent. En conséquence, la promotion dans cette forme ne peut plus être proposée.
Conséquences pour William Hill et l’industrie
Cette décision constitue une alerte forte pour les opérateurs de jeux d’argent : les promotions doivent désormais être conçues de manière à ne pas induire de pression excessive ou inciter à un jeu précipité. William Hill devra retirer ou modifier ce type de voucher pour rester conforme.
Au-delà, cela marque un message : les autorités britanniques entendent agir de manière proactive pour limiter les incitations trop agressives. D’autres joueurs du secteur, qui recourent à des offres promotionnelles fortes, pourraient eux aussi être surveillés ou sanctionnés.
Cette affaire rappelle que la frontière entre marketing et incitation pathologique est ténue dans le monde du jeu. Le jugement de l’ASA maintient que l’intention potentielle de stimuler le jeu à tout prix est punissable.