Graine Hurst, CEO du BGC, fait la guerre aux idées reçues sur le jeu
Face aux mythes et mensonges véhiculés dans les médias britanniques sur les jeux d’argent, la CEO du Betting and Gaming Council, Grainne Hurst, mise sur les données et la voix des joueurs pour rétablir la vérité et défendre l’image d’un secteur en pleine mutation.
Depuis son arrivée à la tête du Betting and Gaming Council (BGC) en septembre 2024, Grainne Hurst a identifié l’un de ses plus grands défis : contrer un discours médiatique qu’elle juge biaisé et trop souvent acquis aux positions des lobbies anti-jeu. Elle se confie à ce sujet lors d’une interview avec iGB publiée il y a quelques jours.
Selon Grainne Hurst, ces groupes anti-jeu ne changeront jamais d’avis et parviennent à imposer leur vision négative dans les médias nationaux, nourrissant des perceptions erronées auprès du grand public.
«Il existe encore une légère méprise sur notre industrie au sein du grand public, et le BGC travaille dur pour y remédier.»
Des preuves pour démonter les mensonges
Pour Hurst, l’une des missions centrales de l’organisation est d’informer, preuves à l’appui, sur la réalité du secteur des jeux d’argent au Royaume-Uni. Cela passe par l’utilisation de données vérifiables et par la confrontation des affirmations médiatiques aux faits.
Elle ne mâche pas ses mots. Il s’agit de contrer certains mythes, idées fausses et, parfois, des mensonges purs et simples lus dans la presse.
L’approche du BGC repose sur deux leviers :
- L’évidence factuelle pour rétablir la vérité.
- L’écoute des joueurs, afin de comprendre leur perception et répondre aux rumeurs en temps réel.
Un contexte médiatique tendu
L’industrie britannique des jeux d’argent évolue dans un climat de forte attention médiatique, souvent focalisé sur les problématiques de publicité, de fiscalité et de protection des joueurs.
Pour Hurst, cette exposition est doublement problématique : elle alimente un discours anxiogène auprès du public et détourne l’attention des réels progrès accomplis.
Si Hurst reconnaît les efforts déjà accomplis par le secteur, notamment en matière de protection des joueurs et de jeu responsable depuis la révision du Gambling Act et la publication du white paper; elle estime que l’industrie doit aller plus loin pour redorer son image.
Selon elle, l’une des difficultés est la communication autour des nouvelles positives du secteur :
“Comme nous le savons tous, les bonnes nouvelles ne sont généralement pas très convaincantes. Il est donc essentiel d’intégrer ces bonnes nouvelles à nos communications quotidiennes, ce qui est essentiel. Nous le faisons et continuerons de le faire pour mettre en avant les aspects positifs que le secteur a déjà mis en œuvre.”
En conséquence, le BGC concentre une partie importante de ses ressources sur la communication proactive : diffuser des messages clairs, fondés sur des données, et répondre rapidement aux narratifs négatifs.
Une voix unifiée face aux parties prenantes
Sous sa direction, le BGC entend rester le porte-parole unique du secteur agréé britannique. L’organisme multiplie les échanges avec les autorités publiques, la Gambling Commission et d’autres parties prenantes pour défendre un cadre réglementaire équilibré.
Cette stratégie vise non seulement à influencer la perception médiatique, mais aussi à garantir que les réformes et politiques publiques ne soient pas détournées au profit d’agendas hostiles au secteur.