ANJ et Unaf unis contre l’addiction aux jeux d’argent : une collaboration renforcée
L’addiction aux jeux d’argent est un fléau qui touche de plus en plus de personnes, y compris les jeunes. En France, l’ANJ et l’Unaf unissent leurs forces pour lutter contre ce phénomène. Leur objectif commun : mieux prévenir les risques liés au jeu excessif et protéger les mineurs.
La problématique des jeux d’argent, en particulier chez les jeunes, est un enjeu de santé publique majeur. Face à ce constat alarmant, l’Agence nationale des jeux (ANJ) et l’Union nationale des associations familiales (Unaf) ont décidé de renforcer leur collaboration.
Signée le 18 septembre 2024, leur nouvelle convention de partenariat vise à intensifier les actions de prévention et de protection des mineurs. Elle fait suite à celle déjà engagée entre 2020 et 2023.
Ce n’est pas la première collaboration de ce type que signe l’ANJ cette année. En effet, en juillet dernier, l’ANJ s’est associée à la Fédération Addiction pour mettre en place différentes mesures pour lutter contre l’addiction et protéger les jeunes joueurs. Cette nouvelle collaboration est un signal fort qui témoigne de la volonté de l’ANJ de faire face à ce problème de santé publique.
Un fléau en constante croissance
Les chiffres sont éloquents : en 2019, l’Observatoire des Jeux estimait à 1,4 million le nombre de joueurs à risque en France. Si ces données doivent être actualisées, elles témoignent d’une situation préoccupante, avec des conséquences sociales importantes pour les individus et leurs proches. Les jeunes sont particulièrement vulnérables, malgré l’interdiction légale.
Une collaboration renforcée pour une meilleure protection
Fort de ce constat, l’ANJ et l’Unaf ont décidé de mettre en commun leurs expertises pour lutter contre ce fléau.
Ensemble, ils ont décidé de privilégier le développement d’outils à l’usage des professionnels accompagnant les personnes vulnérables, en mettant l’accent sur les dispositifs d’aide budgétaire et en facilitant l’accès à des ressources spécifiques.
Les actions prévues s’articulent autour de plusieurs axes :
- Sensibilisation des professionnels : Développement d’outils et de programmes de formation à destination des professionnels de l’accompagnement social, des travailleurs sociaux et des éducateurs.
- Information des familles : Édition de supports de sensibilisation à l’attention des parents et des tuteurs, afin de les aider à repérer les signes d’une éventuelle addiction et à accompagner leurs proches.
- Protection des mineurs : Mise en place de dispositifs spécifiques pour prévenir le jeu des mineurs et renforcer les contrôles dans les points de vente.
La situation en Belgique
Tandis que la France et d’autres pays européens s’efforcent de mieux réguler les jeux d’argent et de protéger les joueurs, la situation en Belgique est inquiétante. Une étude récente a montré qu’un mineur belge sur quatre avait déjà joué pour de l’argent, malgré l’interdiction légale.
Les tickets à gratter sont particulièrement populaires auprès des jeunes, et leur accessibilité est pointée du doigt. De plus, les machines à sous sont souvent accessibles aux mineurs dans les commerces, malgré les règles en vigueur. Cette situation soulève de nombreuses questions sur l’efficacité des mesures de prévention et de contrôle en vigueur.
En Belgique comme en France, il est urgent de renforcer les mesures de prévention et de protection, afin de préserver les jeunes et leurs familles des conséquences dévastatrices de l’addiction aux jeux d’argent.