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L’ASA sanctionne Play’n GO : pubs pour leurs machines à sous jugées trop enfantines

L’Advertising Standards Authority (ASA) a ciblé trois bannières publicitaires de l’éditeur de jeux Play’n GO Malta Ltd. Diffusées via la plateforme Adroll, ces publicités présentaient un lapin super-héros, un robot DJ et des princesses style anime. L’ASA estime que ces visuels, malgré leurs étiquettes “18+” et messages de jeu responsable, étaient susceptibles d’attirer les moins de 18 ans.

Trois campagnes bannies, trois symboles controversés

  • Le lapin super-héros tenant un œuf de Pâques.
  • Le robot DJ au visage rose pixelisé, promouvant Spinnin’ Records into the Beat.
  • Les princesses façon anime vantant la série Moon Princess Origins.

Ces visuels, jugés trop “mignons” ou trop “pop culture jeunesse”, ont déclenché plusieurs plaintes d’utilisateurs.

Le message de l’ASA : désaveu des mécanismes d’âge auto-déclarés

Selon le CAP Code (règles 16.1 et 16.3.12), les annonces de jeux d’argent ne doivent ni viser ni attirer les mineurs. Les symboles à forte valeur « jeunesse » comme des héros ou des dessins animés sont donc formellement interdits.

Play’n GO a reconnu que ces créations graphique pouvaient intéresser les mineurs, mais a défendu le recours à Adroll, affirmant que seuls les internautes s’étant identifiés comme majeurs auraient vu les annonces.

L’ASA n’a pas été convaincue : l’autorégulation via cookies et modèles comportementaux (“lookalike”) n’offre pas assez de garanties. Des mineurs ont pu voir ces pubs, précisément à côté de leurs boîtes mail.

La sanction : interdiction immédiate et obligatoire

L’ASA a demandé à Play’n GO de retirer immédiatement ces visuels et de ne plus diffuser de contenus similaires tant que des mécanismes stricts d’âge ne sont pas mis en place : 

“Play’n GO a estimé que les images étaient populaires auprès des adultes et a accepté qu’elles puissent être attrayantes pour les enfants. Les publicités ne doivent pas réapparaître sous leur forme actuelle. Nous avons demandé à Play’n GO Malta Ltd de ne pas inclure à l’avenir dans ses publicités des images susceptibles d’attirer les moins de 18 ans.”

L’autorité précise ne pas retirer la licence de l’éditeur, mais un nouvel incident pourrait attirer l’attention de l’UK Gambling Commission.

Quelles solutions pour les opérateurs ?

Pour rester dans les clous, l’ASA invite les entreprises à employer :

  • Bases de données vérifiées (liées à des paiements ou vérifications officielles)
  • Reconnaissance faciale ou scan de documents d’identité
  • Technologies de traçage numérique plus sûres que les simples cookies

Ces mesures, bien que coûteuses et encore expérimentales, s’imposent progressivement comme la norme.

Vers un durcissement de la surveillance publicitaire

La tendance s’accélère : d’autres acteurs comme Sky Vegas, Betfred ou SkillOnNet ont aussi subi des avertissements pour contenus jugés trop proches de l’univers enfantin.

En Europe continentale, des pays tels que la France, l’Italie ou l’Allemagne resserrent les règles, parfois jusqu’à l’interdiction totale des pubs de jeux d’argent ou leur limitation à certaines plages horaires.

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Sarah a un regard aiguisé sur les tendances du monde du jeu. Passionnée de sport, elle couvre tous les sujets, du jeu responsable à la législation sur les casinos. Ses articles rendent les sujets complexes accessibles aux lecteurs.

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