Cinq joueurs de tennis belges de plus bannis pour corruption
Le tennis professionnel est de nouveau ébranlé par un scandale majeur de trucage de matchs impliquant cinq joueurs belges sanctionnés par l’ITIA. Ces athlètes – Yannick Thivant, Thomas Setodji, Thomas Brechemier, Gabriel Petit et Hugo Daubias – ont été reconnus coupables d’avoir manipulé des rencontres entre 2017 et 2018, en lien avec un vaste réseau de paris illégaux orchestré par Grigor Sargsyan, déjà condamné à cinq ans de prison. Les sanctions vont d’une suspension de deux ans et demi à une interdiction à vie, accompagnées de lourdes amendes. Cette affaire, qui s’ajoute à une série de sanctions similaires prises depuis janvier, reflète la volonté de l’ITIA de lutter fermement contre la corruption dans le tennis, tout en rappelant l’urgence d’une vigilance accrue face à un fléau qui mine l’intégrité du sport.
Le monde du tennis est une nouvelle fois secoué par un scandale de trucage de matchs. L’Agence Internationale pour l’Intégrité du Tennis (ITIA) a rendu publiques de lourdes sanctions à l’encontre de cinq joueurs belges, reconnus coupables d’avoir manipulé des rencontres dans le cadre d’un vaste réseau criminel. Cette affaire, aux ramifications internationales, fait suite à une longue enquête liée au tristement célèbre syndicat de paris sportifs dirigé par Grigor Sargsyan, déjà condamné par la justice belge.
Un réseau de corruption démantelé
L’ITIA a récemment annoncé des sanctions sévères à l’encontre de cinq joueurs de tennis impliqués dans un vaste réseau de trucage de matchs en Belgique. Cette affaire, qui remonte aux années 2017 et 2018, est liée au syndicat dirigé par Grigor Sargsyan, condamné en 2023 à une peine de cinq ans de prison.
Les joueurs concernés sont Yannick Thivant, Thomas Brechemier, Gabriel Petit, Thomas Setodji et Hugo Daubias. Chacun d’eux a été reconnu coupable d’infractions au Programme Anticorruption du Tennis (TACP) pour avoir manipulé les résultats de matchs et facilité des paris illégaux.
Yannick Thivant, âgé de 38 ans, a écopé de la sanction la plus lourde : une interdiction à vie de toute activité liée au tennis. Selon l’AHO Richard McLaren, les actions de Thivant « nécessitent l’imposition des sanctions les plus sévères ». Thivant a admis avoir truqué 22 matchs entre 2017 et 2018, dont 16 de ses propres rencontres. En plus de l’interdiction à vie, il doit payer une amende de 75 000 $ et restituer 37 400 €.
Thomas Setodji, 29 ans, a été suspendu pour 10 ans et condamné à une amende de 20 000 $, assortie d’une restitution de 5 500 €. Il a été reconnu coupable d’avoir truqué trois matchs en 2017 et de ne pas avoir signalé une approche corruptrice en 2018. Sa suspension court jusqu’au 31 mars 2035.
Thomas Brechemier, 28 ans, a reçu une suspension de sept ans et six mois, effective jusqu’au 11 août 2032. Il a admis avoir truqué 11 matchs entre 2017 et 2018 et doit payer une amende de 40 000 $, dont 27 500 $ avec sursis.
Gabriel Petit, également âgé de 29 ans, a été suspendu pour six ans et six mois et condamné à une amende de 45 000 $. Charles Hollander a noté que Petit n’a pas répondu aux accusations portées contre lui.
Hugo Daubias, 31 ans, a été suspendu pour deux ans et six mois, avec une amende de 15 000 $, dont 10 000 $ avec sursis. Il a admis avoir truqué un match en 2017 .
Un fléau persistant dans le tennis
Ces sanctions s’inscrivent dans le cadre des efforts continus de l’ITIA pour éradiquer la corruption dans le tennis professionnel. Depuis la condamnation de Sargsyan, plusieurs joueurs ont été sanctionnés pour leur implication dans ce réseau de trucage de matchs. En janvier 2025, six autres joueurs avaient déjà été bannis pour des infractions similaires.
L’ITIA souligne l’importance de signaler toute approche suspecte et rappelle que les joueurs sont responsables de maintenir l’intégrité du sport. Ces mesures visent à dissuader toute tentative future de manipulation des résultats et à préserver la crédibilité du tennis professionnel.
Ces révélations ont suscité des réactions mitigées dans le monde du tennis. Certains estiment que ces sanctions sont nécessaires pour protéger l’intégrité du sport, tandis que d’autres s’inquiètent de l’impact sur la carrière des joueurs sanctionnés.