Il semblerait que le Club Brugge s’associe à nouveau à une société de jeux d’argent comme sponsor principal. Les rumeurs suggèrent qu’il s’agira d’un accord de plusieurs millions avec la société de jeux d’argent en ligne Betsson, mais nous attendons toujours une confirmation officielle.
Betsson est déjà le sponsor principal de Boca Juniors
La société suédoise Betsson AB est une société de jeux d’argent en ligne spécialisée dans les jeux de casino, les paris sportifs et les cartes à gratter. Elle est déjà le sponsor principal du célèbre club argentin Boca Juniors.
Elle compte plus de 20 marques de jeux en ligne sous son aile, dont BetFirst, Betsafe et NordicBet. Il semblerait qu’elle devienne également le nouveau sponsor principal du Club Brugge.
Le Club Brugge a également de l’expérience avec les sociétés de jeu, car Unibet est le sponsor principal du Club Brugge depuis 2019. À l’époque, ils ont payé 6 millions d’euros pour deux saisons. Mais ce nouvel accord pourrait être un record et dépasser ce montant.
L’interdiction de publicité pour les jeux de hasard dans le secteur du sport sera renforcée
Cet accord est remarquable, car à partir du 1er janvier 2028, une interdiction générale de publicité s’appliquera aux jeux de hasard et au monde du sport. Jusqu’à la fin de l’année 2027, les petits logos, c’est-à-dire la publicité limitée sur les maillots, sont encore autorisés, mais ils ne peuvent pas être placés sur le devant du maillot.
En raison de ces règles plus strictes, les entreprises et les clubs sportifs font parfois preuve de créativité. Ainsi, U-Experts, une sous-marque d’Unibet, figurait déjà sur les maillots du Club Brugge. Cette sous-marque n’a pas eu de problème, car toute personne qui la recherche sur Google aboutit à une application d’actualités contenant des articles et des vidéos.
C’est pourquoi il est encore possible de travailler avec des sociétés de jeux d’argent. Il semble que le gouvernement ne prendra pas de nouvelles mesures. Les accords créatifs resteront donc possibles.
Des contrats lucratifs en vue malgré une législation plus stricte
Bet365, un nom très connu et l’un des plus grands bookmakers au monde, est actuellement l’un des sponsors de la Ligue des champions. Ce n’est là qu’un des nombreux exemples de collaboration entre les sociétés de jeux d’argent et le secteur du football.
Il n’est donc pas surprenant que Betsson cible le Club Brugge, l’un des clubs de football les plus prospères de Belgique. Avec un peu de créativité, les sous-marques peuvent continuer à sponsoriser le secteur du sport.
En tant qu’amateur de football, vous avez peut-être remarqué que BetFIRST, l’une des marques de jeux de Betsson, ornait les maillots de l’Antwerp. Mais cette collaboration touche à sa fin.
Les sous-marques font également leur apparition dans d’autres clubs de football
D’autres clubs de football ont une société de paris comme sponsor, mais affichent une sous-marque sur leurs maillots, ce qui est autorisé. C’est le cas de La Louvière, dont le sponsor principal est Golden Palace, mais qui fait de la publicité pour Golden Palace News. Ce site web est entièrement consacré à l’actualité sportive belge.
À Charleroi, l’histoire est similaire : Napoleon Games est le sponsor principal, mais Napoleon Score, un site web où l’on peut consulter les résultats du football en direct, entre en jeu.
Dans ces situations, c’est toujours la même entreprise qui sponsorise, mais une sous-marque est invariablement active dans une autre branche, ce qui signifie qu’elle est autorisée à apparaître sur les maillots de football. Cela est tout à fait conforme à la réglementation en vigueur.
La Commission des jeux de hasard a lancé une enquête sur le sponsoring des maillots la saison dernière
Bien que la Commission des jeux de hasard ait lancé une enquête, elle n’a pu que constater que tout se déroulait conformément aux règles.
Stefaan Savenberg, secrétaire de la Commission des jeux de hasard :
“En 2023, un recours a été introduit auprès du Conseil d’État contre l’arrêté royal relatif à la publicité, qui décrit la législation plus stricte en matière de jeux de hasard. Le Conseil d’État n’a toutefois pas encore statué sur cette affaire et, par anticipation, le tribunal de Tournai a interdit à la Commission des jeux de hasard d’imposer des sanctions tant qu’il n’y a pas d’incitation explicite aux jeux de hasard. Concrètement, cela signifie qu’au Club Brugge, il n’y avait pas de lien dans l’application U-Experts avec le texte ‘Ici vous pouvez parier de l’argent’ ou un message ‘tentez votre chance ici’. Il n’y avait donc pas d’incitation proactive à jouer. Nous avons régulièrement vérifié si cela ne changeait pas, mais ce n’était pas le cas. Ces solutions créatives ne sont donc pas punissables. Il en va de même pour l’Antwerp, qui a joué avec AntwerpFirst au lieu de BetFirst sur le maillot.”
Betsson a l’expérience des solutions créatives
BetFirst est une de ses sous-marques et c’est pourquoi elle a lancé AntwerpFirst à Anvers pour rester dans la course. Le Club Brugge connaîtra probablement un scénario similaire, où une sous-marque ornera le maillot de football. Mais aucun projet officiel n’est à l’ordre du jour pour le moment et le Club Brugge garde les lèvres bien fermées.
La Pro League, qui regroupe les clubs sportifs belges, s’attend à ce que les clubs et les sponsors respectent toujours le cadre juridique strict. Toutefois, elle prévoit de lancer des campagnes de sensibilisation.
Elle estime que le football professionnel est l’un des partenaires les plus importants de la commission des jeux de hasard pour gérer les jeux de manière responsable. L’été prochain, en collaboration avec la BAGO (Belgian Association of Gaming Operators) et la URBSFA (Union royale belge des Sociétés de Football Association/Royal Belgian Football Association), elle organisera une tournée de présentation dans les clubs de football afin de sensibiliser les jeunes joueurs à l’éthique dans le sport.
Pro League :
“Nous collaborons avec le gouvernement et le secteur concerné pour sensibiliser au jeu responsable afin de lutter contre les comportements de jeu problématiques. Le législateur a autorisé une certaine forme de publicité pour s’assurer que lorsque quelqu’un veut jouer, il se retrouve sur un site agréé avec vérification de l’âge et d’autres protections.”
Ainsi, il est tout à fait justifié que le Club Brugge et/ou tout autre club de football s’associe à une société de jeux de hasard.