Une vaste opération de police menée en Turquie contre la cybercriminalité a permis de démanteler un réseau criminel aux ramifications multiples, allant des paris illégaux à la fraude en ligne, en passant par l’exploitation d’images pédopornographiques. L’intervention, menée dans 52 provinces, a conduit à la saisie de 127 millions de dollars d’actifs et à l’arrestation de 145 individus.
Offensive nationale contre les réseaux de cybercriminalité
La Turquie vient de frapper un grand coup contre la cybercriminalité. Selon le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, une série de raids coordonnés dans 52 provinces a permis la saisie de biens estimés à 127 millions de dollars (soit environ 112 millions d’euros). Cette action, menée par le Département de lutte contre la cybercriminalité de la Direction générale de la sécurité, visait un large réseau impliqué dans des activités illicites, notamment les paris illégaux, les fraudes en ligne et d’autres délits graves sur internet.
423 suspects interpellés, 145 arrestations confirmées
Sur les 423 individus interpellés durant l’opération, 145 ont été officiellement arrêtés. De plus, 128 suspects font désormais l’objet d’un contrôle judiciaire.
Les accusations portées à l’encontre des suspects révèlent une organisation tentaculaire. Parmi les infractions relevées : exploitation de plateformes de paris illégaux, accès non autorisé à des systèmes informatiques, escroqueries liées aux investissements en crypto-monnaies et au trading ForEx, ventes frauduleuses en ligne, et fausses campagnes de cartes-cadeaux.
Les fraudeurs collectaient notamment des comptes bancaires pour les utiliser dans des systèmes de paris clandestins, agissant à la fois comme prestataires techniques et comme intermédiaires financiers. Des gains illicites ont également été générés par l’accès non autorisé aux comptes bancaires mobiles de citoyens turcs, ce qui souligne le niveau élevé de sophistication du réseau.
Saisie d’équipements numériques et d’armes à feu
Les forces de l’ordre ont saisi une quantité importante de matériel lors des perquisitions : armes à feu non déclarées, disques durs, serveurs, téléphones portables, cartes bancaires et autres preuves numériques. Ces éléments devraient permettre de mieux cerner l’étendue des opérations du réseau et de remonter les circuits financiers de cette économie parallèle.
Un engagement politique fort contre le crime numérique
Dans une déclaration publique, le ministre de l’Intérieur Ali Yerlikaya a tenu à saluer l’implication des forces de l’ordre :
«Je félicite nos gouverneurs, nos procureurs de la République qui ont coordonné les opérations, ainsi que nos chefs de police provinciaux et nos policiers héroïques qui ont exécuté ces actions.»
Il a également rappelé que la Turquie poursuivait sans relâche sa lutte contre le crime et les criminels avec des patrouilles virtuelles, soulignant la volonté du gouvernement d’adapter ses dispositifs de sécurité à l’évolution des menaces numériques.