Les dernières nouvelles du monde des Casinos !
Un ordinateur portable montrant une page de site internet bloquée avec une flèche rouge pointant vers le haut.

Le jeu illégal en Belgique, un fléau en expansion

Un récent rapport publié par la Belgian Association of Gaming Operators (BAGO) révèle une tendance inquiétante au sein de l’industrie du jeu en Belgique. En effet, une enquête menée en juin 2023 par Nepa sur un échantillon représentatif de 1.005 joueurs belges a dévoilé que 20% des joueurs belges s’adonnent aux jeux sur des plateformes illégales. Cette statistique soulève des questions sérieuses sur la régulation et le contrôle de l’industrie des jeux en ligne.

Un marché noir en croissance

L’enquête, menée par l’entreprise d’études de marché Nepa pour le compte de BAGO, a mis en lumière plusieurs faits préoccupants. 

Notamment que 70% des interrogés reconnaissent un casino illégal lorsqu’on leur présente une liste de marque. Et que 43% des joueurs considérés comme vulnérables ont admis avoir joué sur des sites illégaux au cours des trois derniers mois. Cela montre l’importance croissante de ces opérateurs illégaux malgré les efforts des autorités.

De manière troublante, la moitié des joueurs interrogés déclare envisager de jouer sur une plateforme illégale, même s’ils ont connaissance du statut illégal du site. Cette attitude soulève des questions sur la perception et la compréhension des risques associés aux opérations illégales.

La part des dépenses des joueurs allant aux opérateurs illégaux est estimée à 16%, un chiffre qui souligne l’ampleur du problème. Ces données dévoilent une réalité sombre : malgré les régulations et les efforts déployés pour canaliser les joueurs vers des offres légales et contrôlées, une part significative de l’activité de jeu se déroule dans l’ombre, hors de portée des mesures de protection des joueurs.

La Commission des jeux de hasard réagit

Face à cette situation, la Commission des jeux de hasard, l’autorité de régulation des jeux en Belgique, a réagi en mettant en place une liste noire de casinos en ligne sans licence, inaccessibles aux joueurs belges. Cependant, cette mesure, bien que nécessaire, semble être une goutte d’eau dans l’océan.

Le rôle des mesures gouvernementales

L’une des causes majeures de cette dérive vers l’illégalité semble être liée aux mesures strictes imposées par le gouvernement belge aux opérateurs légaux. Depuis le 1er juillet 2023, une interdiction de publicité pour les jeux d’argent est en vigueur, une décision qui, selon BAGO, pourrait involontairement favoriser les opérateurs illégaux. Ces derniers profitent des lacunes dans la réglementation pour attirer facilement les joueurs belges par le biais de publicités en ligne, y compris sur les réseaux sociaux.  Ignorant les lois en vigueur et sans offrir de mesures de protection pour les joueurs.

Un appel à la collaboration

Dans ce contexte difficile, BAGO appelle à une reconnaissance des opérateurs légaux comme partenaires dans la lutte contre les comportements de jeu problématiques. Au lieu de surcharger l’offre légale de taxes et de restrictions, l’association souligne l’importance de canaliser les joueurs vers des offres sûres et contrôlées. Proposant de surveiller le comportement des joueurs et de prendre des mesures préventives, comme la meilleure garantie contre les addictions. 

Réguler le jeu en ligne

La situation actuelle du jeu en ligne en Belgique met en évidence un dilemme complexe : comment réguler efficacement une industrie tout en protégeant les joueurs et en empêchant le développement d’un marché noir florissant ? Les données de l’enquête de BAGO ne sont pas seulement un signal d’alarme pour les autorités belges, mais aussi un appel à une réflexion plus large sur la politique des jeux de hasard et son impact.

Alors que les mesures strictes visent à réguler le secteur, elles semblent avoir des conséquences imprévues en encourageant l’essor du jeu illégal. La BAGO appelle à une réflexion plus approfondie, des mesures plus efficaces et une collaboration accrue entre les opérateurs légaux et les autorités pour garantir un environnement de jeu sûr et responsable pour tous les Belges.

 | 

Caroline est spécialisée dans l'industrie des casinos, où elle allie une connaissance approfondie du secteur du jeu en France et une passion pour les innovations numériques. Elle explore les changements qui révolutionnent cette industrie, depuis l'intégration de l'intelligence artificielle dans l'expérience utilisateur et les analyses de données jusqu'aux technologies de blockchain qui renforcent la sécurité et la transparence des transactions. Curieuse et engagée, elle s’intéresse particulièrement aux solutions de jeu responsable et aux nouvelles régulations, abordant des sujets aussi variés que la protection des joueurs, la gestion des comportements à risque, et l'importance des pratiques éthiques.

Grâce à ses articles fouillés et accessibles, Caroline permet aux lecteurs de mieux saisir les tendances, les innovations et les défis d'une industrie en constante mutation. Elle prend soin de démystifier les nouvelles technologies et de faire le lien entre les avancées techniques et leurs implications concrètes pour les joueurs et les opérateurs. Son objectif ? Offrir une vision éclairée et équilibrée sur un secteur en pleine transition, entre tradition et modernité, tout en contribuant à un dialogue autour d’un jeu plus responsable et sécurisé.

Recommandé

50% des plus grands casinos en ligne belges sont illégaux

La Belgique fait face à une réalité troublante : près de 50 % des plus grands casinos en ligne du pays opèrent sans licence.

Clap de fin pour les jeux télévisés interactifs : la CJH veut tourner la page

Depuis deux décennies, les jeux télévisés interactifs ont captivé les téléspectateurs en Belgique. Mais aujourd’hui, la Commission des jeux de hasard (CJH) remet en question leur pertinence et propose leur interdiction pure et simple.

Critique de la publicité sur les jeux d’argent : le temps est-il venu d’une interdiction totale ?

A partir du 1er janvier 2025, le parrainage de jeux d’argent sera soumis à une surveillance plus stricte. Pourtant, certains réclament une interdiction totale.