Profil du joueur britannique : Plus de 41% des joueurs confrontés à de graves problèmes de jeu
Une nouvelle étude de la UK Gambling Commission dresse un portrait sombre de la situation du jeu en Grande-Bretagne. En examinant les données de 9 804 adultes, l’enquête a mis en évidence des différences significatives entre les joueurs de loterie et ceux qui participent à d’autres formes de jeu. Elle met également en évidence un problème plus grave : plus de 41% des joueurs britanniques présentant des signes de dépendance ont subi des conséquences graves, allant de la rupture de relations à des problèmes financiers importants. Ce chiffre alarmant rappelle l’urgence d’agir pour protéger les joueurs les plus vulnérables.
Participation au jeu
Au cours des quatre dernières semaines précédant l’enquête, près de la moitié (48%) des participants de 18 ans et plus ont déclaré avoir participé à une forme de jeu. Toutefois, ce chiffre diminue à 27% lorsque l’on exclut les joueurs de loterie.
Le jeu en ligne est légèrement plus populaire que le jeu en personne (37% contre 29%), mais cette différence s’explique principalement par l’achat de tickets de loterie en ligne. En excluant les loteries, 15% des participants ont joué en ligne contre 18% en personne.
Les joueurs de loterie constituent un groupe distinct des autres joueurs. Ils sont plus âgés et moins enclins à jouer régulièrement. En revanche, les joueurs de jeux autres que la loterie sont généralement plus jeunes et participent à une moyenne de 2,2 activités de jeu différentes.
Les joueurs ont été invités à évaluer leurs sentiments envers le jeu sur une échelle de 0 à 10. 41% des joueurs ont attribué une note positive (entre 6 et 10), tandis que 37% ont choisi une note neutre (5) et 21% une note négative (entre 0 et 4). Ces résultats sont similaires lorsque l’on exclut les joueurs de loterie, avec un léger déplacement vers une évaluation plus positive (50% de notes positives, 31% de notes neutres et 19% de notes négatives).
Conséquences du jeu
L’étude a examiné en détail les conséquences du jeu et des comportements à risque. Les joueurs qui ont parié sur des événements non sportifs en personne présentent un risque neuf fois plus élevé de développer une addiction au jeu que la moyenne des joueurs. Ceux qui ont joué aux machines à sous en ligne présentent un risque six fois plus élevé.
L’étude a établi un lien entre le niveau de problèmes de jeu et les conséquences subies. 41,3% des joueurs présentant un score élevé au Problem Gambling Severity Index (PGSI) ont signalé au moins une conséquence grave. Ce chiffre diminue progressivement avec la baisse du score PGSI.
Les ruptures de relation représentent la conséquence la plus fréquemment citée par les joueurs (1,6%). D’autres conséquences importantes incluent la réduction des dépenses quotidiennes (6,6%), les mensonges aux proches (6,4%) et le sentiment d’isolement (5,5%).
Impact sur l’entourage
Près de la moitié des participants ont déclaré qu’un proche jouait. Les conséquences les plus fréquemment rapportées pour l’entourage incluent la rupture de relation (3,5%), l’embarras, la culpabilité ou la honte, les conflits ou les disputes et les problèmes de santé liés au stress et à l’anxiété.
Cette étude souligne les différences significatives entre les joueurs de loterie et ceux qui participent à d’autres formes de jeu. Les jeux de loterie semblent présenter un risque moins élevé de développer des problèmes de jeu, alors que les paris sur des événements non sportifs et les machines à sous en ligne tendent à créer plus de problèmes d’addiction et d’en subir les conséquences.