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Un graphique au couleur de la hollande, avec une flèche verte vers le bas pour montrer une diminution, le tout sur un fond flouté représentant des jeux de casinos.

Selon LADIS les joueurs dépendant diminue aux Pays-Bas

Aux Pays-Bas, des données sur les addictions sont collectées depuis 2006 dans le « Système national d’information sur l’alcool et les drogues ». (LADIS) Leur rapport annuel 2022 montre que le nombre de personnes en traitement pour une dépendance au jeu a diminué de 7% par rapport à 2021. Cela concerne 1920 personnes. L’âge moyen est resté le même, soit 35 ans.

Mais qu’en est-il de leur rapport annuel en général ? Examinons d’abord les données générales afin de pouvoir comparer avec les chiffres concernant l’addiction au jeu.

Que disent les chiffres généraux ?

  • 61 100 personnes ont été prises en charge pour une addiction, dont la majorité (44%) avaient comme motif principal des problèmes d’alcool.
  • 73% d’entre eux étaient des hommes, comme l’année précédente. L’âge moyen était de 42 ans.
  • 25% d’entre eux ont été soignés pour une première fois pour une addiction.
  • 49% d’entre eux ont sollicité une aide complémentaire en plus de leur addiction.

Il arrive souvent que des personnes demandent de l’aide pour une addiction, mais il existe de multiples formes d’addiction. Le problème principal prime alors. C’est ce qu’on appelle la dépendance primaire. Les autres addictions sont appelées addictions secondaires. Chez 22 % des personnes traitées pour dépendance au jeu, il y avait également une dépendance à l’alcool. Les problèmes de jeu constituaient la dépendance secondaire chez seulement 1 % des personnes traitées pour dépendance au cannabis.

Que dit le rapport sur la dépendance au jeu ?

  • 1920 personnes ont été soignées pour cela en 2022.
  • 3% : Part dans la prise en charge des addictions.
  • 87% d’hommes, 13% de femmes.
  • L’âge moyen est de 35 ans.
  • 17% : Part des moins de 25 ans.
  • 8% : Part des plus de 55 ans.

Cette part de 3 % équivaut au nombre de personnes traitées pour dépendance aux amphétamines. Après l’alcool, les addictions les plus courantes étaient : le cannabis (16 %), les opiacés (12 %) et la cocaïne (12 %).

Une tendance à la baisse

Le rapport note une baisse de 7%. Il y a eu également une diminution en 2021, mais on a alors parlé de soins généraux en addiction. Les nouvelles inscriptions étaient en baisse de 10 % par rapport à 2020.

Citation du rapport annuel LADIS :
« Ces chiffres doivent être interprétés avec prudence, car les personnes ayant des problèmes de jeu ne demandent pas toujours de l’aide aux soins au dépendant. Il existe également d’autres endroits où elles peuvent s’adresser. Il faut aussi souvent un certain temps avant que les personnes ayant des problèmes de jeu se tournent vers les soins en toxicomanie. « 

Certains experts affirment même qu’une dépendance au jeu ne fait surface qu’après 7 ans. Les chiffres du rapport concernent des personnes effectivement inscrites dans une clinique de dépendants. Mais il est clair qu’il existe une tendance à la baisse frappante. En 2017, on a déjà constaté une diminution du nombre de traitements pour la dépendance au jeu. Cette part était la plus importante en 2018, à 4 %. (2500 personnes)

La « Stichting Informatie Voorziening zorg« , qui est l’organisme gérant LADIS, souhaitait estimer, via une enquête, la situation concernant la légalisation des jeux d’argent en ligne depuis fin 2021. Cette enquête avait alors prédit une baisse, et le rapport annuel confirme également cette tendance.

Une conclusion importante que nous pouvons tirer de cela est que la part dans les soins aux dépendants reste modeste à 3%, alors que 2022 était la première année où il était possible de jouer en ligne légalement aux Pays-Bas.

L’association professionnelle « Dutch Online Gambling Association » (NOGA) trouve cela très encourageant. Ils souhaiteraient que le chiffre de 1920 personnes ayant demandé de l’aide soit encore réduit grâce à des ressources proportionnées et ciblées. Le jeu doit être sûr, responsable et offrir du divertissement. La NOGA continue d’œuvrer dans ce sens avec ses membres.

Une autre association professionnelle, la « Vergunde Nederlandse Online Kansspelaanbieders » (VNLOK), fondée seulement en septembre 2021, est optimiste, car ses employés travaillent également chaque jour pour éviter que les gens n’aient des ennuis, et pour leur permettre de profiter du jeu.

 La présidente du VNLOK, Helma Lodders, déclare ce qui suit :

“Même si les chiffres du LADIS ne sont pas exhaustifs, ils confirment l’image selon laquelle seule une petite minorité de joueurs développe une dépendance. Le défi pour le gouvernement, les établissements de santé et les fournisseurs de jeux en ligne est de maintenir cette tendance à la baisse dans les années à venir. tout en tenant compte de la majorité des joueurs qui n’ont pas de comportement problématique ou de dépendance au jeu. Toutes les mesures doivent être efficaces et proportionnées au problème. Une bonne coopération basée sur des faits, des chiffres et des recherches est essentielle.”

Situation en Belgique

Aux Pays-Bas, l’obligation de soin est imposée aux opérateurs, et il en résulte une diminution du nombre de personnes dépendantes au jeu. En Belgique, on souhaite au contraire les exclure de l’espace public. Cela pourrait compromettre la protection des joueurs, car ils ne savent plus s’ils jouent encore chez un fournisseur licencié (qui s’occupe également de la protection des joueurs). Il est possible que le gouvernement belge puisse s’inspirer de l’approche de nos voisins du nord, qui s’avère clairement efficace. Les preuves sont là. Les opérateurs sont désireux de s’engager dans cette voie, car le plaisir du jeu et la protection des joueurs devraient aller de pair.

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