Les sites de casino et de paris illégaux explosent avec l’Euro 24
Le championnat d’Europe est un moment de l’année très attendu par les fans de football. Suivre son équipe favorite tous les jours, faire des paris entre amis sur les équipes gagnantes. Petit à petit on peut se sentir confiant et se tourner vers des sites de paris pour ajouter un petit bonus à son budget vacances. Mais les risques sont de plus en plus élevés de tomber sur un site de jeu illégal !
Publicité illégale avec des personnalités du JT
Vous avez peut-être vu passer sur les réseaux sociaux l’une de ces vidéos mettant en vedette votre présentateur de JT favoris de la RTBF vantant les mérites de tel site de paris ou de tel casino en ligne. Il est tentant de leur faire confiance, après tout ce sont des personnalités publiques bien connues. Mais attention ! Ces vidéos sont des deepfake. De fausses vidéos réalisées à l’aide de l’intelligence artificielle pour attirer les joueurs vers des sites de jeux illégaux. Une nouvelle forme de publicité très prisée par ces plateformes illégales.
Ce genre de contenu circule de plus en plus sur les réseaux sociaux un peu partout en Europe. Afin de protéger ses présentateurs ainsi que les joueurs, La RTBF a déjà porté plainte à plusieurs reprises contre ces vidéos. Des enquêtes sont en cours mais pour l’instant aucune n’a abouti. En octobre dernier Kevin De Bruyne avait également été victime de deepfake.
Une concurrence déloyale
Depuis juillet 2013 la publicité pour les jeux de hasard a été interdite en Belgique. Cela ne semble pas décourager les plateformes illégales qui continuent à en diffuser et vont même jusqu’à utiliser des noms similaires aux casinos légaux.
« En tant qu’opérateur légal, on n’a pas le droit du tout de faire de la publicité » explique Jean-Christophe Choffray. « On n’a pas le droit d’utiliser l’image de personnalités ou de non personnalités, on n’a pas le droit de promettre des gains illusoires comme c’est le cas dans les fausses vidéos. Tout ça est interdit évidemment pour les opérateurs légaux. A un moment donné, quand nous, on disparaît du monde média, ce genre de publicité va attirer toutes les personnes qui cherchent à aller sur un casino. »
Des centaines de sites illégaux déjà identifiés
La Commission des jeux de hasard (CJH) travaillent activement à la protection des joueurs, notamment en faisant bloquer les sites de jeu illégaux. A ce jour plus de 500 plateformes de jeu illégales ont déjà été bloquées, pourtant chaque jours de nouveaux sites et de nouvelles publicités mensongères apparaissent.
Jean-Christophe Choffray, directeur-adjoint de Gaming1 a accepté de vous donner quelques conseils pour éviter de tomber dans le piège.
« On va voir 450 euros gratuits, 250 Free Spins… Ça, c’est interdit pour les opérateurs légaux. On voit des personnages qui sont en train de gagner. Ça aussi c’est interdit pour les opérateurs légaux. Visa, Mastercard, Bitcoin… ce sont tous des moyens de paiement interdits pour les opérateurs légaux. »
Jean-Christophe Choffray
La CJH ne reste pas insensible à la situation, elle a déjà mis en place des contrôles plus strictes durant tout l’été sportif.
« On a demandé au Gouvernement de prendre différentes mesures. Ce qu’on préconisait, entre autres, c’était qu’il y ait des mesures qui soient imposées pour interdire aux banques de travailler avec ce genre de sites parce que si le paiement n’est pas possible, il n’y a pas de jeu. »
Magalie Clavie, présidente de la commission des jeux de hasard
Cette mesure n’a malheureusement pas été mise en œuvre lors de la dernière législature.