Vols de cartes : la sanction d’un facteur dépendant au jeu
Récemment, une affaire qui mêle vol, dépendance au jeu et célébrité a défrayé la chronique en Belgique. Un facteur d’Anderlecht, accusé d’avoir volé des cartes bancaires, s’est retrouvé devant le tribunal. Parmi ses victimes figure un nom bien connu, celui de Remco Evenepoel, champion cycliste belge à l’ampleur internationale. Le verdict du tribunal, rendu le 27 février 2025, a apporté une solution inattendue à cette situation.
Une série de vols au service du jeu
Le facteur en question a utilisé sa position pour dérober des dizaines de cartes bancaires. L’histoire a commencé lorsque des transactions suspectes ont été relevées sur le compte bancaire d’une femme de Schepdaal. Cette dernière avait signalé ne pas avoir reçu sa nouvelle carte bancaire, tout en constatant des débits importants sur son compte. L’enquête qui s’ensuivit, appuyée par des images de vidéosurveillance d’un guichet automatique, a révélé l’implication du facteur, un homme qui semblait en quête de fonds pour assouvir sa dépendance au jeu.
Une détérioration difficile à contenir
Ce facteur, un homme à la réputation d’avoir une vie tranquille, a cependant laissé entrevoir un côté sombre. Il s’est avéré qu’il volait des cartes bancaires depuis plusieurs mois, utilisant ensuite ces dernières pour financer ses habitudes de jeu compulsif. Selon l’accusation, l’individu a ainsi détourné près de 20 000 euros, dont une partie a été prélevée avec la carte de Remco Evenepoel, une figure de proue du cyclisme belge.
“Au total, l’accusé a encaissé près de 19 500 euros avec les cartes volées. Avec ces cartes, il a payé sa dépendance au jeu. Les cartes qu’il avait utilisées, il les a jetées après coup ou les a remises à leur propriétaire légitime,” a expliqué le parquet de Hal-Vilvorde.
L’un des aspects les plus médiatisés de cette affaire est le vol de la carte bancaire de Remco Evenepoel. Le champion cycliste, deux fois médaillé olympique, a vu son identité associée à cette malversation financière. Heureusement, grâce à l’interdiction de paiement rapide sur les cartes bancaires, le préjudice a été limité.
Une peine exemplaire ?
Le procès du facteur, qui s’est déroulé en janvier 2025, a mis en lumière la détérioration de la situation. L’accusé a reconnu les faits, expliquant que sa dépendance au jeu l’avait poussé à commettre ces actes. La justice belge, représentée par l’officier du ministère public, a demandé une peine de prison de 18 mois, dont une grande partie avec sursis.
Le 27 février 2025, le tribunal de Hal-Vilvorde a rendu son verdict : une peine de 175 heures de travaux d’intérêt général plutôt qu’une peine de prison. Le juge a estimé que cette sanction était plus appropriée, tenant compte de la dépendance au jeu du facteur. Cependant, le tribunal a ajouté une condition sévère : si l’accusé ne remplissait pas suffisamment ses heures de travaux, il risquait alors une peine de prison de 18 mois.
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