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Table de baccarat du jeu baccart de netend

Comment le baccarat sauve Las Vegas

Au cœur d’un mois d’août marqué par une baisse de fréquentation touristique, Las Vegas a trouvé une planche de salut inattendue. Alors que les hôtels et l’aéroport enregistrent des reculs notables, les casinos du Strip voient leurs revenus grimper. L’explication tient en un mot : baccarat

Une conjoncture paradoxale sur le Strip

Selon les données du Nevada Gaming Control Board, l’ensemble des casinos de l’État a généré 1,22 milliard de dollars en recettes de jeu pour août, soit une hausse de 5,5 % par rapport à l’année précédente. Sur cette somme, le Strip a contribué pour 679,4 millions, à nouveau en progression de 5,5 %.

Mais derrière ce chiffre reluisant se cache une contradiction : le nombre de visiteurs à Las Vegas a chuté de 6,7 %, à 3,17 millions de personnes. Les hôtels ont souffert, les conventions aussi, et les revenus liés aux chambres d’hôtel sur le Strip ont reculé de près de 7 %.

Le baccarat, moteur inattendu

Alors que les jeux traditionnels (machines à sous, tables classiques) peinent à progresser, c’est le baccarat qui renverse la tendance. Malgré une baisse du volume des mises, les casinos ont réussi à capter une proportion nettement plus élevée de profits sur ce jeu. Résultat : 114,1 millions de dollars de gains issus du baccarat, soit une hausse de plus de 50 % par rapport à l’année précédente.

Mais comment un jeu de table, souvent réservé à une clientèle aisée, peut-il inverser la courbe dans un contexte largement défavorable ?

Dans un casino, le baccarat est souvent perçu comme un produit “premium” — les mises sont plus élevées, les marges aussi. Les joueurs de baccarat sont souvent plus disciplinés, moins dispersés entre machines à sous et autres jeux, et attirés par le prestige. En période de ralentissement général, ces joueurs peuvent constituer une base plus stable.

De plus, la structure de risque est différente : dans les casinos, bien que les volumes de mises aient baissé en nombre, la marge extra que le casino capte sur chaque mise a augmenté. Autrement dit, les joueurs continuent de jouer, mais le casino décroche un pourcentage plus élevé du pot — ce qui compense la baisse du trafic. Cette habileté à mieux monétiser le baccarat devient une bouée de sauvetage en période d’adversité.

Une résilience locale et régionale

L’évolution n’est pas uniforme sur le territoire de l’État. Certains secteurs affichent des baisses, d’autres des croissances marquées. Dans les zones périphériques de Clark County et à North Lake Tahoe, les recettes baissent. En revanche, le centre-ville de Las Vegas connaît une hausse de 8,4 %, à 63,2 millions de dollars. Laughlin bondit de près de 11 %, Reno progresse de 4,9 %, et Elko dépasse les 15 % de croissance. 

Ces disparités témoignent de l’effet “dopant” du baccarat là où l’offre de ce jeu est bien implantée, mais aussi de la fragilité des zones qui reposent davantage sur le tourisme de masse et les machines à sous.

Tourisme en recul, fiscalité en essor

La chute du nombre de touristes n’est pas anecdotique : sur les huit premiers mois de l’année, le cumul de visiteurs accuse un recul de 8 % par rapport à 2024. L’aéroport de Las Vegas (Harry Reid International) a accueilli 6 % de passagers en moins, marquant le septième mois consécutif de baisse. Parmi les facteurs contributifs, la faillite de Spirit Airlines — autrefois la deuxième compagnie la plus utilisée pour Las Vegas — a réduit drastiquement le nombre de liaisons et de voyageurs. De plus, les compagnies aériennes canadiennes ont réduit leur présence, réduisant les arrivées internationales. 

Pourtant, ce contraste entre baisse touristique et croissance du chiffre d’affaires se traduit par une manne fiscale significative. L’État a collecté 77,1 millions de dollars en taxes sur les jeux, soit une hausse de 34 % en un an. Pour ce trimestre fiscal, les revenus de l’État sont déjà en hausse de plus de 16 %. 

Limites et perspectives

L’histoire n’est pas sans zones d’ombre. Si le baccarat semble sauver les chiffres en 2025, le modèle montre ses limites. Il dépend fortement d’une clientèle de très gros joueurs, souvent volatile, mobile, et sensible aux conditions économiques globales. Une crise macroéconomique ou une régulation renforcée pourrait fragiliser cet équilibre.

Par ailleurs, la dépendance à un seul segment de jeu crée un risque de concentration. Si d’autres produits ou types de jeux sautent — machines à sous, poker, paris sportifs — le casino pourrait manquer de diversification.

Enfin, sur le long terme, la croissance durable nécessite de relancer le tourisme. Vegas ne peut pas rester éternellement dépendant du baccarat pour compenser une chute d’achalandage. Le défi pour les opérateurs sera de raviver la magie du Strip, d’attirer à nouveau les foules, tout en conservant l’excellence dans les segments haut de gamme comme le baccarat.

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Alex explore le monde des casinos à travers des articles informatifs et divertissants. Nourri par une passion profonde pour l'art et la télévision, chaque texte témoigne d'une attention particulière aux détails et d'une quête d’équilibre entre rigueur et créativité. Que ce soit pour démystifier des stratégies de jeu ou raconter l’histoire fascinante des casinos, son objectif est d'informer tout en captivant ses lecteurs.

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