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Paris esports : la Belgique à contre-courant

L’esport s’est imposé en quelques années comme un véritable spectacle international. Des stades qui se remplissent, des audiences qui explosent, des équipes qui deviennent des marques… et désormais, des paris qui s’invitent dans l’arène. Ce glissement vers les pratiques du sport traditionnel suscite autant de fascination que de vigilance. Mais qu’en est-il réellement dans notre pays ?

L’esport, spectacle numérique devenu terrain de jeux d’argent

À mesure que les compétitions d’esport se développent, l’industrie qui les entoure se structure et attire de nouveaux acteurs. Les jeux vidéo compétitifs ne se contentent plus de remplir des salles ou de battre des records de streaming. Ils génèrent également une économie parallèle, inspirée directement du sport classique : le marché des paris.

Il est aujourd’hui possible de miser sur la victoire d’une équipe de Counter-Strike ou de League of Legends comme on miserait sur un match de football ou sur une course hippique. Cette évolution semblait inévitable : visibilité accrue, professionnalisation, audiences mondiales… tout mène vers un système déjà bien connu des supporteurs de sport traditionnel.

Si l’on regarde au-delà de nos frontières, les paris esports connaissent une croissance impressionnante. Les estimations de la plateforme Statista annoncent un marché mondial atteignant 2,8 milliards de dollars en 2025. Rien qu’aux États-Unis, il dépasserait les 857 millions de dollars.

Ces montants, s’ils varient selon les sources, témoignent surtout d’une dynamique forte et d’une demande croissante. Les opérateurs de paris l’ont bien compris : dans les régions où la pratique est autorisée, la plupart d’entre eux se sont empressés d’intégrer l’esport à leurs catalogues.

La Belgique, un petit marché loin de l’effervescence mondiale

En Belgique, les paris sur l’esport sont autorisés depuis le 1er juin 2016. Magali Clavie, présidente de la Commission des Jeux de Hasard du SPF Justice, explique la démarche :

« Quand on a vu le phénomène se développer, on a voulu clarifier la situation. »

Elle insiste sur un point essentiel : les paris sur les compétitions de jeux vidéo sont considérés comme des paris sur des événements, et non comme des paris sportifs. Cette catégorisation détermine les règles que doivent suivre les opérateurs, qui ne peuvent proposer ces paris qu’en ligne ou dans des agences.

Pourtant, malgré ce cadre légal, la réalité du marché est sans appel : seulement 0,44 % des paris enregistrés en Belgique en 2022 concernaient l’esport. Une proportion quasi invisible.

Il existe plusieurs raisons : une culture du pari différente, un public esport particulièrement jeune donc plus encadré, ou encore un intérêt globalement moindre pour le betting dans le secteur du jeu vidéo en Belgique.

Les études menées sur les risques d’addiction renforcent cette impression d’innocuité relative. Les paris esports ne figurent pas parmi les pratiques les plus problématiques. Ce constat rassurant contraste fortement avec d’autres formes de jeux d’argent régulièrement pointées du doigt.

Les titres qui captivent les parieurs

Si le marché belge reste discret, les tendances mondiales montrent clairement quels jeux monopolisent l’attention des parieurs. Les données de Sharpr mettent en avant quatre titres majeurs :

  • Counter-Strike, véritable titan du secteur, concentre plus de la moitié des paris depuis deux ans.
  • League of Legends, l’un des jeux les plus suivis au monde, dépasse les 20 % de paris à lui seul.
  • Dota 2, réputé pour sa technicité et ses tournois aux gains vertigineux.
  • Valorant, le FPS récent qui a rapidement trouvé son public.

Les opérateurs belges suivent logiquement cette tendance : la plupart proposent ces mêmes jeux à leurs clients, même si certains se limitent aux versions sportives virtuelles comme EA Sports FC ou NBA 2K, moins attractives.

Alors que l’esport poursuit sa montée en puissance et que les paris qui l’accompagnent explosent ailleurs, la Belgique demeure un territoire prudent, presque imperméable à la tendance. Le marché existe, mais il reste marginal ; la demande progresse, mais sans atteindre les sommets mondiaux.

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Sarah a un regard aiguisé sur les tendances du monde du jeu. Passionnée de sport, elle couvre tous les sujets, du jeu responsable à la législation sur les casinos. Ses articles rendent les sujets complexes accessibles aux lecteurs.

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