NOC*NSF : le sport de haut niveau risque de s’effondrer sans argent supplémentaire
Lors de l’assemblée générale de la NOC*NSF, qui s’est tenue à Papendal, l’organisation sportive a ouvertement exprimé ses inquiétudes quant à l’avenir financier du sport aux Pays-Bas. L’un des plus gros points sensibles ? L’augmentation de la taxe sur les jeux de hasard. Celle-ci augmentera progressivement jusqu’à 37,8 % en 2026 et exercera une pression considérable sur les revenus des contributions aux loteries. Selon la NOC*NSF, cela pourrait coûter au secteur sportif environ douze millions d’euros par an.
Anneke van Zanen-Nieberg, présidente de la NOC*NSF, a expliqué que des défis majeurs subsistent, malgré la bonne nouvelle selon laquelle l’augmentation de la TVA sur le sport ne se poursuivra pas pour le moment.
«L’augmentation de la taxe sur les jeux de hasard continue de planer sur nous comme un nuage noir.»
Anneke van Zanen-Nieberg
Le financement du sport est en danger
Le directeur général Marc van den Tweel a partagé les inquiétudes de Van Zanen-Nieberg et a donné une image claire de ce que cette pression financière signifie pour le monde du sport. Il a souligné que les plans actuels du gouvernement créent un avenir instable. Les choses s’annoncent sombres, surtout après 2025.
«Les coûts des soins de santé augmentent, les jeunes souffrent mentalement et nous vieillissons. Le sport peut faire beaucoup pour atténuer ces problèmes. Mais il faut de l’argent pour que cela soit possible.»
Marc van den Tweel
Il a appelé à la coopération avec d’autres organisations sociales pour relever ensemble ces défis.
Le sport de haut niveau et le sport de loisir ressentent les coups
Les conséquences de la hausse de la taxe sur les jeux de hasard ne se limitent pas aux contributions aux loteries. Les communes doivent également renoncer à 10 % de leurs subventions aux clubs sportifs. C’est un coup dur pour le sport de loisir, dont de nombreux clubs locaux dépendent de ce soutien financier. En outre, le budget de la BOSA, destiné à améliorer et à rendre plus durables les installations sportives, est encore réduit.
Van den Tweel a également mis en garde contre les conséquences sur le sport de haut niveau. Avec le budget actuel, il s’attend à ce que l’équipe néerlandaise soit moins performante aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028 qu’à Paris. Le directeur André Cats a calculé qu’il faudrait 20 millions d’euros supplémentaires pour maintenir le niveau du sport de haut niveau.
Espoir d’un soutien politique et d’un changement
Malgré les défis, le NOC*NSF continue de se battre pour l’avenir du sport. Même si la contribution du ministère de la Santé, du Bien-être et des Sports (VWS) restera la même l’année prochaine, rien ne garantit qu’elle le sera pour les années suivantes. Van den Tweel a indiqué qu’il continuerait à faire pression pour obtenir un meilleur soutien et qu’il espérait l’aide des partis d’opposition.
«Le sport ne doit pas devenir un produit de luxe accessible uniquement à un petit groupe. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter cela.»
Marc van den Tweel