L’avocat Benzi Loonstein s’insurge : Unibet ignore le verdict de 300 000 € – et s’en tire à bon compte
En 2012, la Kansspelautoriteit a été créée pour protéger les joueurs et garantir le fair-play. Aujourd’hui, 13 ans plus tard, il est clair que cette protection est plus que jamais nécessaire. Selon l’avocat Benzi Loonstein, l’autorité de régulation laisse tomber les pièges. Il s’inquiète du fait que les détenteurs de licences ne respectent pas les décisions de justice.
M. Loonstein cite notamment le cas d’Unibet. Cet opérateur a un chiffre d’affaires de plusieurs millions et détient une licence officielle. Pourtant, il refuse d’appliquer une décision de justice. Le tribunal a décidé qu’Unibet devait rembourser 300 000 euros à un client. À ce jour, cette somme n’a pas été versée.
Unibet ignore le verdict tout en gagnant des millions chaque jour
L’avocat est clair : ce comportement ne respecte pas la loi. Si une entreprise ne se conforme pas à une décision de justice, elle doit réagir clairement. Selon M. Loonstein, la Kansspelautoriteit doit intervenir. En restant silencieuse, elle perd sa crédibilité.
Loonstein mène depuis des années des procédures contre des sociétés de jeux d’argent. Avec succès. Il a remporté des dizaines de procès au nom des consommateurs. Mais à chaque fois, il doit constater que certaines sociétés continuent de tergiverser et de se dérober. Elles n’accordent pas l’accès aux données ou font traîner les procédures en longueur.
Il est donc difficile pour les consommateurs de demander justice. La confiance dans un traitement équitable disparaît. Et c’est exactement ce que la Kansspelautoriteit doit empêcher.
Loonstein demande à la Ksa d’agir et appelle les consommateurs à s’unir
Selon Loonstein, il est temps que la Kansspelautoriteit prenne son rôle de régulateur au sérieux. Non pas en tant que spectateur sur la touche, mais en tant qu’exécutant actif. Selon lui, la licence d’Unibet devrait être suspendue. C’est le seul moyen d’envoyer un signal clair à l’ensemble du marché : les règles s’appliquent à tous.
L’avocat saisit à nouveau la justice. D’abord en référé au nom d’un client. Une affaire plus importante au nom de 11 autres clients suivra en juin. Ensuite, il envisage de porter l’affaire devant les tribunaux au nom d’un collectif. Il invite les consommateurs à se joindre à lui.
M. Loonstein attire également l’attention du public. Il demande de partager le message et de faire pression sur l’autorité de régulation. Ce n’est qu’ensemble, dit-il, que nous pourrons faire en sorte que les entreprises continuent à se comporter correctement.