Le ministère l’admet : les chiffres sur les jeux de hasard illégaux restent un mystère
Mi-novembre, le ministère de la Justice et de la Sécurité des Pays-Bas a fourni des réponses aux questions de la commission permanente sur le budget 2025. Un sujet important était la croissance du marché des jeux de hasard illégaux et le nombre de joueurs dépendants aux Pays-Bas.
Le ministère a reconnu que la taille du marché des jeux de hasard illégaux reste une estimation. Les chiffres précis sur la dépendance au jeu ne sont pas non plus connus, ce qui rend difficile une compréhension complète de la situation.
Les questions ont été discutées après le dépôt de centaines de questions par les députés jusqu’à la fin octobre. Neuf de ces questions portaient spécifiquement sur les jeux de hasard (en ligne). Des sujets tels que le chiffre d’affaires croissant des fournisseurs de jeux de hasard illégaux et l’effet des collaborations européennes ont été discutés en détail.
La croissance du chiffre d’affaires du marché des jeux de hasard illégaux reste incertaine
Le ministère a indiqué qu’il n’était pas possible de déterminer si le chiffre d’affaires des fournisseurs de jeux de hasard illégaux avait augmenté ou diminué au cours de l’année écoulée. L’Autorité des jeux de hasard (Ksa) surveille la situation, mais travaille avec des estimations. Dans son rapport d’automne 2024, la KSA a déclaré qu’environ 87 % du résultat brut des jeux (RGJ) est généré par des fournisseurs légaux.
Ce pourcentage devrait rester stable jusqu’en 2025, mais des facteurs tels que l’augmentation de la taxe sur les jeux d’argent et des limites de jeu plus strictes pourraient avoir un impact.
La KSA travaille avec le Gaming Regulators European Forum (Gref) pour lutter contre les jeux d’argent illégaux. Grâce à ce partenariat, les régulateurs européens échangent des connaissances et des stratégies, telles que des méthodes efficaces pour lutter contre les activités illégales.
L’augmentation de la dépendance au jeu reste incertaine
Le nombre de personnes dépendantes au jeu a également été évoqué. Le ministère a déclaré que les chiffres exacts ne sont pas disponibles. Cependant, un rapport récent de LADIS a montré que le nombre de traitements pour dépendance au jeu avait augmenté de 15,3 % en 2023 par rapport à 2022. Les jeunes de moins de 25 ans représentaient 17 % de ces cas traités. Ce pourcentage est cohérent avec les années précédentes.
Le Loket Kansspel, qui apporte un soutien aux personnes ayant des problèmes de jeu, a mené un total de 1 584 entretiens de soutien jusqu’en octobre 2024. Ce chiffre donne un aperçu de la demande d’aide, mais pas du nombre total de joueurs dépendants. Le ministère a souligné que le Loket Kansspel n’est pas un système d’enregistrement, mais a une fonction d’orientation.
Augmentation de la taxe sur les jeux de hasard et résistance
Un autre sujet brûlant a été l’augmentation de la taxe sur les jeux de hasard de 30,5 % à 37,8 %. Le ministère espère ainsi lever 202 millions d’euros supplémentaires par an. D’autres augmentations ont été jugées irréalistes en raison d’une possible diminution des recettes par point de pourcentage d’augmentation. Diverses organisations, dont des loteries caritatives et des opérateurs de casino, ont envoyé des lettres pour exprimer leurs inquiétudes concernant l’augmentation de la taxe.
Lutte contre les jeux de hasard illégaux et meilleure application de la loi
La Ksa a également partagé des informations sur l’application de la loi. Jusqu’en octobre 2024, l’autorité de surveillance a imposé 22 amendes et avertissements, dont la plupart visaient des fournisseurs illégaux. Le ministère a souligné que les avertissements ne sont pas toujours enregistrés ou publiés. Une lettre est attendue en décembre 2024 avec des plans pour une application plus efficace, y compris des pouvoirs supplémentaires pour la KSA.
Le ministère a indiqué que des améliorations au système Cruks, telles que des règles plus strictes pour la radiation, seront incluses dans une proposition de modifications législatives. Cette proposition fait suite à l’évaluation de la loi sur les jeux de hasard à distance.