Coopération France-Japon sur le jeu excessif
Le 1er juillet dernier, les locaux de l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ), à Paris, ont été le théâtre d’une rencontre diplomatique rare mais hautement significative. Une délégation japonaise, composée de membres du gouvernement du Japon et de chercheurs de la WIP Japan Corp., s’est rendue en France pour une série d’échanges approfondis sur la régulation des jeux d’argent et la prévention du jeu excessif.
La délégation japonaise comptait les membres éminents du secrétariat du Cabinet du gouvernement Kentaro Kishimoto et Takashi Kinoshita, ainsi que les chercheurs de renom de la société WIP Japan Corp., Takashi Sakai, Shuji Hirasawa et Keiji Takagi. Grâce à la traductrice Maki Nakazato, les échanges ont pu se dérouler dans un climat fluide et productif.
Addiction au jeu : une problématique mondiale
Quel rôle les gouvernements doivent-ils jouer face à l’addiction aux jeux d’argent ? Comment mieux encadrer un secteur en constante évolution, notamment à l’ère numérique ? Ces questions ont été au cœur des discussions entre les représentants des deux pays.
La France a développé ces dernières années un arsenal réglementaire spécifique, renforçant les obligations des opérateurs de jeux en ligne et multipliant les actions de sensibilisation. Le Japon, quant à lui, se penche actuellement sur les outils à mettre en place pour faire face à une montée progressive du jeu problématique, notamment depuis l’ouverture des premiers casinos intégrés.
Une régulation plus humaine et plus efficace
Au-delà des outils techniques et des chiffres, c’est une vision éthique et responsable du jeu qui a été partagée. La rencontre n’a pas débouché sur des accords formels, mais elle a permis de jeter les bases d’une future collaboration durable. Les deux parties ont exprimé leur volonté de maintenir un dialogue ouvert et de multiplier les occasions de concertation.
Vers une alliance internationale pour un jeu responsable
À l’heure où le jeu en ligne explose et où les frontières s’estompent, une régulation isolée semble de moins en moins efficace. En accueillant cette délégation japonaise, l’ANJ envoie un signal fort : la lutte contre le jeu excessif doit dépasser les cadres nationaux.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique globale que l’ANJ veut porter à l’échelle européenne, voire mondiale. Et si cette rencontre franco-japonaise n’est qu’une première étape, elle illustre déjà ce que peuvent produire l’écoute, le respect mutuel et le partage de bonnes pratiques : une régulation plus juste, plus humaine, et surtout, plus efficace.