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L’EGBA appelle l’Autriche à passer à un système multi-licences

Alors que la majorité des États membres de l’Union européenne ont adopté des systèmes de licences multiples pour le jeu en ligne, l’Autriche reste l’un des rares pays à maintenir un monopole. Une stratégie que l’European Gaming and Betting Association (EGBA) considère comme obsolète et préjudiciable, tant pour les joueurs que pour les finances publiques.

L’organisation appelle aujourd’hui les décideurs autrichiens à saisir une opportunité cruciale : remplacer ce modèle archaïque par une réglementation moderne, adaptée aux réalités du secteur et alignée sur les meilleures pratiques européennes.

Marché sous pression : le poids du monopole

Dans un paysage où 21 États de l’UE ont déjà modernisé leurs cadres juridiques, l’Autriche et la Pologne font figure d’exception. En Autriche, le monopole en vigueur limite l’accès aux plateformes de jeu autorisées, laissant une grande partie de l’activité se dérouler sur des plateformes illégales.

Selon l’EGBA, cette situation alimente un marché noir florissant. « Des milliers de joueurs autrichiens s’aventurent sur des sites non régulés, échappant ainsi à toute forme de protection ou de contrôle gouvernemental », déplore Maarten Haijer, secrétaire général de l’EGBA.

Des pertes colossales pour l’État autrichien

Outre les risques pour les joueurs, le monopole coûte cher aux finances publiques. Une étude de l’Association autrichienne des paris et des jeux (OVWG) estime qu’un système de licences multiples pourrait générer jusqu’à 1 milliard d’euros de recettes fiscales supplémentaires d’ici 2030.

Cette manne financière proviendrait principalement de la canalisation des joueurs vers des plateformes réglementées, mettant fin à l’évasion fiscale associée aux opérateurs non autorisés.

L’exemple des voisins européens

L’Autriche n’a pas besoin de réinventer la roue : des pays comme le Danemark, la Suède et plus récemment la Finlande ont déjà montré la voie.

Le Danemark, par exemple, a introduit un système de licences multiples en 2012. Résultat : le taux de canalisation des joueurs vers le marché régulé a grimpé de 72 % à 90 % en une décennie. Cette réforme a non seulement renforcé la protection des consommateurs, mais aussi permis une augmentation significative des revenus fiscaux.

La Finlande, de son côté, a annoncé la fin de son monopole en 2026. Ce choix reflète une prise de conscience croissante parmi les gouvernements européens : un système de licences multiples est plus efficace pour encadrer un secteur en pleine mutation.

Trois arguments clés pour une réforme en Autriche

  1. Protection accrue des joueurs
    Avec un cadre réglementaire moderne, l’Autriche pourrait imposer des outils de jeu responsable, comme les systèmes d’auto-exclusion et les limites de dépenses. Ces mesures, absentes sur les plateformes illégales, sont essentielles pour garantir un environnement de jeu sécurisé.
  2. Meilleure surveillance réglementaire
    Actuellement, une grande partie des activités de jeu échappent au contrôle des autorités. Un système de licences multiples donnerait à l’État les moyens d’exercer une supervision efficace et d’appliquer des normes strictes.
  3. Avantages économiques considérables
    En intégrant les opérateurs dans un cadre légal, l’Autriche pourrait transformer une activité actuellement clandestine en une source durable de revenus fiscaux.

Un appel à l’action des négociateurs autrichiens

Les discussions en cours entre Karl Nehammer, Andreas Babler et Beate Meinl-Reisinger offrent une occasion unique de repenser la réglementation des jeux en ligne. L’EGBA demande à ces responsables d’inscrire la réforme dans le programme du nouveau gouvernement.

« Le moment est idéal pour moderniser le cadre réglementaire de l’Autriche », insiste Maarten Haijer. « Les preuves en provenance d’Europe sont claires : un système de licences multiples est gagnant pour les consommateurs, les régulateurs et l’État. »

L’Autriche se trouve à un tournant. Adopter un système de licences multiples, lui permettrait rejoindre ses voisins européens dans la création d’un marché des jeux en ligne sécurisé, transparent et rentable.

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Avec des années d'expérience dans l'industrie du jeu, allant des reportages d'actualités locales aux enquêtes internationales, Maxime apporte une compréhension approfondie des complexités du paysage médiatique actuel.

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