Eric Konings de NOGA : L’augmentation de la dépendance au jeu n’est pas une raison de paniquer

Casino Guru News s’est entretenu avec Eric Konings, le directeur de l’Association néerlandaise des jeux de hasard en ligne (NOGA), pour parler de l’évolution du marché néerlandais des jeux de hasard. Il se passe beaucoup de choses, notamment dans le domaine du jeu responsable. Konings reste sobre sur les chiffres récents et met en garde contre la panique.

Il s’inquiète toutefois de l’accessibilité croissante du marché du jeu illégal et du fait qu’il y a encore trop peu d’informations sur les causes exactes de la dépendance au jeu.

Augmentation de la dépendance au jeu, mais aucune raison de paniquer

Ils ont demandé à Konings combien de personnes aux Pays-Bas cherchaient à se faire soigner pour dépendance au jeu. Y a-t-il vraiment une augmentation visible, et qu’est-ce qui se cache exactement derrière ? Selon lui, tout est un peu plus nuancé qu’il n’y paraît. L’année dernière, il y a effectivement eu une diminution du nombre de signalements, mais selon lui, cela ne signifie pas que rien ne se passe.

La dépendance au jeu a une longue durée de vie. Il faut parfois cinq à sept ans avant qu’une personne ne cherche réellement de l’aide. Le fait que les chiffres augmentent à nouveau n’est donc pas une raison pour dramatiser tout de suite, selon Konings.

Comment détecter plus tôt la dépendance au jeu ?

Comme la dépendance ne se manifeste souvent qu’après des années, il faut une approche à long terme. Casino Guru a demandé à Konings ce que les autorités de surveillance et les sociétés de jeux de hasard peuvent faire pour identifier plus tôt les personnes à risque. Il a déclaré que des mesures étaient déjà prises. Par exemple, des travaux sont en cours sur un système qui nous permet d’identifier plus rapidement les comportements problématiques. Cela peut contribuer à rendre le marché plus sûr et à lutter plus tôt contre la dépendance au jeu.

Qui est responsable de la dépendance au jeu ?

Selon Konings, il reste difficile de donner une réponse claire à la question de savoir si la responsabilité de la dépendance au jeu incombe au marché illégal ou aux fournisseurs légaux titulaires d’une licence KSA. 

« Nous n’avons tout simplement pas encore suffisamment d’informations à ce sujet. »

Ce qui est remarquable, c’est que de plus en plus de personnes choisissent des sites de jeux illégaux. Cela est en partie dû aux nombreux changements de politique intervenus ces dernières années. 

«Nous constatons que les gens se tournent de plus en plus vers le marché noir, surtout maintenant que de nouvelles règles ont été introduites ce 1er octobre.»

Pourquoi les gens choisissent-ils le marché illégal des jeux d’argent ?

Est-il facile de passer à un site de jeux d’argent illégal ? Selon Konings, c’est beaucoup trop facile. 

Il affirme que 270 000 Néerlandais accèdent chaque mois à ces sites via Google. Et il ne s’agit pas des petits joueurs ; les plus grands fournisseurs illégaux attirent même plus de visiteurs que certains sites de jeux d’argent légaux.

La législation actuelle protège-t-elle suffisamment les joueurs néerlandais ?

Bien que les règles aux Pays-Bas soient assez strictes, Konings estime que la protection des joueurs est bien organisée. Cependant, il reste un problème majeur : les fournisseurs illégaux continuent de croître.

«Il est incroyablement facile pour les Néerlandais de jouer avec un fournisseur illégal sans s’inscrire. Ils bénéficient même d’un service en néerlandais et les bonus sont très attractifs. Nous devons vraiment nous attaquer à ce problème.»

Que faut-il faire pour mieux protéger les joueurs ?

Selon Konings, le gouvernement doit faire deux choses : veiller à ce que l’offre légale reste compétitive et prendre des mesures plus strictes contre le marché illégal. 

«L’offre légale doit être suffisamment attrayante pour les joueurs. Elle doit être sûre, mais aussi ne pas être trop restreinte, sinon les gens abandonneront. En même temps, nous devons nous pencher sur les plateformes qui dirigent les Néerlandais vers des sites illégaux et lutter contre les flux d’argent vers ces fournisseurs.»