Le gouvernement néerlandais augmente la taxe sur les jeux de hasard à des niveaux extrêmes
Les Pays-Bas ont finalement formé un nouveau gouvernement après de longues négociations. Dans le cadre de l’accord de coalition entre les partis PVV, VVD, NSC et BBB, il a été décidé d’augmenter la taxe sur les jeux de hasard (Kansspelbelasting) à 37,8 %. Cette augmentation devrait générer 202 millions d’euros supplémentaires par an pour l’État.
Processus d’approbation
Les parties ont convenu de l‘accord des négociateurs juste avant la date limite. Le parti PVV a été le premier à donner son accord, suivi par le BBB deux heures plus tard, le NSC vingt minutes plus tard et enfin le VVD, qui a également voté pour à l’unanimité.
Augmentation de la taxe sur les jeux de hasard
Si les jeux de hasard ne sont pas explicitement mentionnés dans l’accord de coalition de droite, l’annexe budgétaire met l’accent sur une augmentation significative de la taxe sur les jeux de 30,5% à 37,8%. Cela devrait générer une augmentation structurelle de 202 millions d’euros par an.
Antécédents
La volonté d’augmenter la taxe sur les jeux de hasard était déjà connue. Le VVD avait proposé l’année dernière de lever 400 millions d’euros supplémentaires grâce à une augmentation de la taxe sur les jeux, comme le montrent les calculs du Bureau central du Plan.
Réaction de la NOGA
L’Association néerlandaise des jeux de hasard en ligne (NOGA) a exprimé de sérieuses inquiétudes quant au projet des partis de la coalition d’augmenter la taxe sur les jeux de hasard de 30,5 % à 37,8 %. Le directeur Peter-Paul de Goeij prévient que cette augmentation menace la viabilité du marché légal des jeux de hasard aux Pays-Bas.
Il souligne que la canalisation est déjà sous pression et que la croissance du marché est à la traîne par rapport aux autres pays européens. « Une taxe plus élevée entraînerait une nouvelle réduction de l’offre légale et pousserait les consommateurs vers des fournisseurs illégaux », a déclaré de Goeij à notre rédaction.
« Ces prestataires, qui ne paient pas d’impôts et ne sont pas soumis aux mêmes règles, peuvent fonctionner à moindre coût et devenir ainsi plus attractifs pour les joueurs néerlandais. »
La NOGA craint que les recettes fiscales supplémentaires attendues de 200 millions d’euros ne compensent pas les dommages sociaux causés par l’augmentation des jeux illégaux et les problèmes qui y sont associés.