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Jeux de hasard aux Pays-Bas : 21 ans, un âge minimum encore trop bas?

Aux Pays-Bas, le débat sur l’âge légal pour participer aux jeux de hasard prend de l’ampleur. Actuellement fixé à 21 ans, cet âge minimum est remis en question par plusieurs experts et organisations, qui estiment qu’il ne protège pas suffisamment les jeunes adultes des risques d’addiction.

Le Rapporteur national sur les addictions, Arnt Schellekens, a récemment exprimé son point de vue sur la question, soulignant que l’âge de 21 ans pourrait être encore trop bas pour prévenir les comportements à risque. Il plaide pour une approche plus stricte et une mise en place accélérée des réformes afin d’éviter que les jeunes ne tombent dans l’engrenage du jeu compulsif.

Évolution de la réglementation

Le secteur des jeux de hasard aux Pays-Bas est soumis à une réglementation en constante évolution. Depuis l’ouverture du marché des jeux en ligne en octobre 2021, le gouvernement néerlandais a dû faire face à une recrudescence des problèmes liés à l’addiction et à l’exposition des jeunes aux publicités pour les jeux d’argent.

Des études récentes, menées par des instituts comme WODC et Ipsos I&O, mettent en évidence les dangers spécifiques des jeux en ligne par rapport aux jeux de hasard plus traditionnels. Ces recherches montrent que les joueurs en ligne, et notamment les jeunes adultes, sont plus susceptibles de développer des comportements problématiques.

Face à ces constats, certaines organisations comme Verslavingskunde Nederland militent pour un durcissement des règles et un relèvement de l’âge minimum. Leur argument principal repose sur le fait que le cerveau des jeunes adultes est encore en développement jusqu’à environ 25 ans, les rendant plus vulnérables aux comportements addictifs.

Cadre légal à renforcer

Selon Schellekens, les obligations des opérateurs de jeux en matière de protection des joueurs restent trop floues. Il appelle à une réglementation plus stricte et à des directives claires afin d’assurer une meilleure application de la loi par l’Autorité des jeux de hasard (Kansspelautoriteit). Ces nouvelles directives devraient être élaborées en collaboration avec des scientifiques indépendants, des experts en addiction et des personnes ayant une expérience directe du jeu compulsif. De plus, il recommande une mise à jour périodique de ces règles tous les trois à cinq ans pour s’adapter aux évolutions du marché.

L’augmentation de l’âge minimum à 21 ans pour les jeux à risque, soutenue par la NRV, pourrait être insuffisante. Schellekens et d’autres experts suggèrent de la relever encore, jusqu’à 24 ou 25 ans, âge auquel le cerveau est totalement développé. Cette idée avait déjà été soulevée par Mike de Graaff, fondateur de BetComply, qui s’interrogeait sur le choix de 21 ans alors que les études montrent que les jeunes adultes restent vulnérables jusqu’à 24 ans.

Publicité et sponsoring sportif sous surveillance

L’un des sujets les plus sensibles du débat concerne la publicité et le sponsoring des jeux de hasard. Alors que la Belgique a interdit la publicité ciblée pour les jeux de hasard depuis le 1er juillet 2023, les Pays-Bas ont adopté une approche plus graduelle, limitant certaines formes de publicité, notamment celles visant les jeunes et les groupes vulnérables.

Des propositions ont été avancées pour aller plus loin, notamment en interdisant totalement le sponsoring sportif par les opérateurs de jeux de hasard. Cette mesure, qui sera effective à partir du 1er juillet 2025, suscite des débats, car elle a un impact significatif sur les revenus des clubs et des compétitions sportives.

Plus de mesures de protection des joueurs

Pour renforcer la protection des jeunes joueurs, Schellekens propose la mise en place d’un système de limites de mise progressive selon l’âge, empêchant les joueurs plus jeunes de dépenser trop rapidement des sommes importantes. Il suggère également d’introduire une classification des risques des jeux de hasard, inspirée du système utilisé dans le secteur des investissements financiers. Cette classification permettrait aux joueurs d’être mieux informés des dangers spécifiques liés à chaque type de jeu.

Enfin, il recommande la création d’une organisation intermédiaire indépendante pour gérer l’accès aux données des joueurs à des fins de recherche. Cette entité jouerait le rôle de tampon entre les opérateurs de jeux et les chercheurs, garantissant la confidentialité des informations tout en permettant une meilleure analyse des tendances d’addiction.

Une harmonisation européenne nécessaire ?

Le débat sur l’âge minimum et la régulation des jeux de hasard ne concerne pas uniquement les Pays-Bas. D’autres pays européens, comme la Belgique et le Royaume-Uni, adoptent des mesures de plus en plus strictes pour protéger les joueurs vulnérables. Une harmonisation des réglementations au niveau européen pourrait faciliter la mise en place de protections efficaces et cohérentes, tout en tenant compte des spécificités de chaque marché.

Les Pays-Bas se trouvent donc à un tournant : doivent-ils maintenir l’âge minimum de 21 ans, ou suivre les recommandations des experts et relever encore cette limite ? La réponse dépendra en grande partie des futures décisions politiques et des études d’impact sur l’efficacité des réglementations actuelles.

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Au cœur du Gambling Club se trouve notre journaliste dévoué, Maxime (32 ans), dont la passion pour le journalisme va au-delà du simple reportage des faits. Doté d’un sens aigu du détail et d’une curiosité insatiable, Maxime s’efforce de découvrir les histoires qui comptent, qui façonnent notre communauté et qui influencent le monde qui nous entoure.

Avec des années d'expérience dans l'industrie du jeu, allant des reportages d'actualités locales aux enquêtes internationales, Maxime apporte une compréhension approfondie des complexités du paysage médiatique actuel.

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