“Nous avons perdu 80 % de notre trafic d’un seul coup” – La KVA constate que les sites de jeux d’argent légaux font l’objet d’une attaque de référencement
Ils ont tout fait dans les règles de l’art. Pourtant, certains sites néerlandais de jeux d’argent affiliés ont perdu jusqu’à 85 % de leurs visiteurs via Google en l’espace de quelques mois. Non pas à cause d’un mauvais contenu, mais à cause d’une attaque invisible. Les conséquences n’affectent pas seulement ces entreprises, mais minent également la fiabilité du marché des jeux d’argent légaux.
Explosion de backlinks, puis chute du trafic
La Keurmerk Verantwoorde Affiliates (KVA) a passé des mois à enquêter sur un phénomène récurrent. Tout d’abord, ils constatent une augmentation soudaine des liens retour vers un site web. Souvent, le nombre de liens augmente de plusieurs centaines de pour cent en quelques semaines. Peu de temps après, on observe une forte baisse du trafic organique. Parfois de 10 %, parfois de 80 %.
Chez casino.nl, l’attaque a entraîné une perte de plus de 17 000 visiteurs par mois. Top-casino.nl a connu une situation similaire. Quant à intikkertje.nl, près de la moitié du trafic a disparu en l’espace d’un an.
Le spam provient de la pornographie et des pilules, pas des partenaires légaux
Quiconque analyse les liens sources sera choqué. Les backlinks ne proviennent pas d’autres sites de jeux d’argent ou de médias, mais de domaines obscurs dont le contenu porte sur le Viagra, la pornographie ou les faux médicaments. Certains textes d’ancrage contiennent littéralement les termes « anal sex porn », « Viagra 50 mg » ou les handles Telegram de comptes qui vendent du spam SEO.
Les expéditeurs sont souvent des domaines à faible autorité. Plus de 99 % d’entre eux obtiennent un score inférieur à 20 sur une échelle de 100, ce qui indique la présence de fermes de liens, de domaines expirés ou de sites piratés. Les liens ne sont pas seulement sans valeur, ils sont toxiques.
Un schéma classique qui n’est plus une coïncidence
Les graphiques des sites web affectés présentent une cohérence alarmante. Tout d’abord, il y a une augmentation explosive des liens retour. Cette augmentation est suivie d’une courte période au cours de laquelle les classements augmentent réellement. Google semble penser que le site devient plus populaire. Mais la correction ne tarde pas : Google reconnaît le spam et punit le site – consciemment ou non – en lui faisant perdre des positions et de la visibilité.
Ce schéma se répète à l’infini. Qu’il s’agisse de grands noms ou de petits affiliés, l’attaque touche tous ceux qui respectent les règles.
Google affirme que les mauvais liens ne font pas de mal, mais les chiffres montrent le contraire
Google affirme depuis des années que le référencement négatif n’existe pas. Les mauvais liens seraient tout simplement ignorés. Mais les données de l’étude de la KVA révèlent une autre histoire. Sur les 14 sites web étudiés, 57 % ont perdu beaucoup de trafic. Et cette perte survient presque immédiatement après les pics de liens retour.
Des experts en référencement, comme Cyrus Shepard, ont déjà testé ce qui se passe lorsque vous désavouez tous vos liens. Son trafic a diminué. Google n’ignore donc pas toujours le spam. Les algorithmes ne sont pas infaillibles. C’est désormais évident.
Les dégâts ne se limitent pas au classement
Pour les entreprises concernées, la perte n’est pas seulement numérique. Moins de trafic signifie moins de revenus. Elle affecte également la crédibilité du marché réglementé. Les sites web qui renvoient les consommateurs à des casinos légaux et à l’enregistrement de Cruks disparaissent des résultats de recherche. Par conséquent, les utilisateurs sont plus susceptibles de se retrouver avec des fournisseurs non fiables et non agréés.
C’est ce qui rend cette attaque dangereuse. Car ceux qui ne peuvent plus voir ce qui est légal courent un plus grand risque d’addiction, de fraude ou de violation de données.
On ne sait toujours pas qui est derrière tout cela, mais le motif est clair
Le rapport ne donne pas de noms. Il n’y a pas de preuves tangibles. Mais le phénomène est trop important et trop ciblé pour être une coïncidence. On soupçonne des concurrents ou des fournisseurs malhonnêtes de vouloir éliminer les affiliés légaux. Non pas par une attaque DDOS, mais par une arme de référencement difficile à tracer.
En évinçant les parties légitimes des premiers résultats, un espace est créé pour les fournisseurs gris ou illégaux. Ils prennent les places laissées vacantes. Et les consommateurs ne remarquent souvent la différence que lorsqu’il est trop tard.
La KVA appelle à l’action, mais la solution ne lui appartient pas
La KVA a conseillé à ses membres de surveiller leurs profils de liens retour. Dans les cas extrêmes, l’outil de désaveu de Google peut être utile, même si son efficacité reste controversée. Plus important encore, la KVA lance un appel à Google lui-même : n’indexez pas ces domaines de spam et intervenez plus rapidement lorsqu’il y a des signes de manipulation de liens.
Selon le rapport, il est incompréhensible que SEMrush détecte ces liens, mais que Google continue à les explorer. Selon la KVA, ce problème pourrait être facilement résolu par des règles d’indexation plus strictes ou par la désindexation automatique des fermes de liens.
