Le monde entier suit le conclave 2025
Ce mercredi 7 mai 2025, le Vatican devient le théâtre d’un événement majeur : l’ouverture du conclave pour élire le successeur du pape François, décédé le mois dernier à l’âge de 88 ans. Sous les fresques de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine, 133 cardinaux électeurs, venus des quatre coins du monde, se réunissent pour choisir le 267e souverain pontife de l’Église catholique. Il s’agit du plus grand conclave jamais organisé, reflétant la diversité croissante de l’Église.
Le conclave de 2025 est marqué par une attention médiatique sans précédent et une participation record. Les cardinaux, bien que cloîtrés, sont au cœur des spéculations mondiales. Le monde attend avec impatience la fumée blanche annonçant l’élection du nouveau pape, symbole d’une nouvelle ère pour l’Église catholique.
Les favoris des bookmakers
Alors que les cardinaux délibèrent, le monde extérieur s’adonne à une autre forme de spéculation : les paris sur l’identité du futur pape. Cette tendance reflète une popularité croissante des paris sur des événements non sportifs, bien que ces pratiques soient interdites en Italie et aux États-Unis.
Selon Oddschecker, Pietro Parolin, actuel secrétaire d’État du Vatican, est le favori avec une cote de 11/4, soit une probabilité implicite de 27 %.
Luis Antonio Tagle, cardinal philippin, est également bien placé dans les pronostics avec une cote de 7/2. Ancien archevêque de Manille et actuel chef de l’évangélisation au Vatican, il est proche de la vision du pape François.
À 7/1, le Ghanéen Peter Turkson est le troisième candidat le plus populaire. Il est reconnu pour son engagement sur le climat, la pauvreté et la paix. Il pourrait devenir le premier pape africain en 1 500 ans.
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Fantapapa : Le jeu qui passionne
En Italie, une alternative ludique a vu le jour : Fantapapa, un jeu en ligne inspiré des ligues de fantasy football. Plus de 60 000 personnes participent à ce jeu, témoignant de l’engouement populaire pour le conclave.
Le principe est simple : chaque joueur sélectionne une équipe de 11 cardinaux, avec un “capitaine” à leur tête, qu’ils estiment avoir le plus de chances d’être élu pape. Si leur choix s’avère juste, ils marquent des points – ou remportent même la victoire. Ce système n’offre aucun gain financier, mais propose un plaisir communautaire et humoristique.
L’un des créateurs explique au journal Fast Company :
“Il semble qu’en Italie, les mécanismes de la hiérarchie catholique suscitent une certaine curiosité, mais il s’agit d’une curiosité critique, sarcastique et ludique, et nous étions donc intéressés par cet esprit de plaisanterie pour un événement aussi solennel. D’une certaine manière, cela dégonfle le caractère sacré, sans être agressif.”
Pendant que les analystes scrutent les signaux de fumée blanche, d’autres regardent le classement Fantapapa de leur groupe d’amis, priant non pas pour le salut de leur âme, mais pour que leur capitaine cardinal devienne le nouveau chef spirituel du monde catholique.
Le fonctionnement du conclave
Le conclave est le processus par lequel l’Église catholique élit un nouveau pape. Ce rituel se déroule dans la chapelle Sixtine, au cœur du Vatican. Seuls les cardinaux âgés de moins de 80 ans sont autorisés à voter.
Avant le début des votes, les cardinaux prêtent serment de confidentialité et sont isolés du monde extérieur. Le Vatican prend des mesures strictes pour garantir le secret du conclave, notamment en coupant les signaux téléphoniques et en installant des dispositifs de brouillage dans la chapelle.
Le conclave commence par l’appel « extra omnes », signifiant que tous, à l’exception des cardinaux électeurs et de quelques officiels, doivent quitter la chapelle. Les portes sont ensuite verrouillées. Les cardinaux procèdent alors à des votes secrets, jusqu’à quatre par jour, jusqu’à ce qu’un candidat obtienne une majorité des deux tiers.
Après chaque vote, les bulletins sont brûlés. Une fumée noire indique qu’aucun pape n’a été élu, tandis qu’une fumée blanche annonce l’élection d’un nouveau pontife.
Une fois élu, le nouveau pape est invité à accepter sa charge et à choisir un nom pontifical. Il revêt ensuite les habits papaux dans la « salle des larmes » avant de se présenter au balcon de la basilique Saint-Pierre pour saluer les fidèles avec l’annonce « Habemus Papam ».