L’annonce tardive de la nouvelle loi sur les jeux de hasard suscite le mécontentement des opérateurs et des clubs
À partir de la nouvelle année, il deviendra beaucoup plus difficile pour les clubs sportifs belges de gagner de l’argent via les sociétés de jeux de hasard. La Commission des jeux de hasard (CJH) a décidé d’adopter une approche plus stricte en matière de parrainage de jeux de hasard en prenant position autour de ce que l’on appelle les 2èmes marques. Non seulement les logos des sociétés de jeux d’argent disparaîtront du devant des maillots et auront une taille maximale de 75 cm2, mais la visibilité de la publicité pour les jeux d’argent sera également totalement interdite aux abords des terrains de sport.
Les clubs sont déçus par la courte annonce
Ces derniers mois, il y a eu une recherche vigoureuse de solutions créatives comme Circus Daily, Bwin.tv, PepperMill Casino & Friends, ou encore la fondation Star Casino. La Commission des jeux de hasard a pourtant décidé de tuer dans l’œuf ces jeunes entreprises. Tant la présence du logo que celle du nom de la marque sont perçues comme une publicité pour des jeux de hasard, qui échappent aux règles du sponsoring sportif.
Les clubs sportifs réagissent avec colère au timing des nouvelles règles. « La Commission des jeux de hasard a du sang sur les mains… Elle revient à la dernière minute sur ses positions antérieures. »
Les failles sont étroitement colmatées
De nombreux clubs ayant conclu des accords à long terme avec des sociétés de jeux de hasard étaient heureux de pouvoir apporter une contribution précieuse jusqu’à l’interdiction absolue en 2028. Cela rend le renversement soudain de la Commission des jeux de hasard d’autant plus difficile à avaler. Le parrainage par des détours, comme des fondations ou des associations de supporters qui sont secrètement payés par des sociétés de jeux de hasard, n’est également plus autorisé. Cela n’était pas explicitement prévu dans la loi auparavant, mais la Commission des jeux de hasard a désormais mis un terme à cela.
Un porte-parole de la commission explique : «Nous avons vu certains clubs tenter de contourner les règles avec des constructions créatives. Ce n’est vraiment pas possible. L’objectif est de lutter contre la dépendance au jeu et de protéger les jeunes. Nous prenons cela très au sérieux.”
Les supporters ont des sentiments mitigés
Les fans bougent également. Certains partisans sont satisfaits de la décision, notamment parce qu’ils estiment que le jeu est trop normalisé.
« Ce n’est tout simplement pas sain », déclare un fidèle supporter du Club de Bruges. «Vous voyez des enfants se promener avec des chemises qui indiquent une société de jeux d’argent. Ce n’est vraiment plus possible.”
D’autres fans pensent différemment. « Je comprends qu’ils veuillent lutter contre la dépendance au jeu, mais les clubs sportifs seront bientôt sans argent », déclare un supporter du Royal Antwerp. «Les sociétés de jeux de hasard paient tout simplement bien. Qui comblera cette lacune ? Certainement pas le gouvernement !”
Le ciel s’assombrit pour les opérateurs
La frustration augmente parmi les sociétés de jeux de hasard. Ils se sentent sans cesse la cible de règles plus strictes.
«Il faut s’adapter à chaque fois», explique un porte-parole d’un grand opérateur. «On dirait qu’ils veulent nous couvrir, mais en même temps, 50 % des gens jouent dans un casino illégal. Cela semble hypocrite et cela ne profite encore une fois pas à la protection des joueurs.”
Un initié de l’industrie du jeu a ajouté : «Nous voulons simplement respecter la loi, mais si les règles continuent de changer, il nous sera impossible de faire des affaires normalement. »