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Pourquoi ING a tardé à signaler Reynders ?

Un vent de méfiance souffle sur le monde politique et bancaire belge. Le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête sur la banque ING, accusée d’avoir tardé à signaler des dépôts en liquide effectués pendant des années par Didier Reynders, ancien vice-premier ministre et actuel commissaire européen. 

Des dépôts en liquide depuis 2008

Selon les éléments recueillis par le parquet, Didier Reynders aurait déposé, entre 2008 et 2018, près de 700 000 euros en espèces sur son compte ING. Des dépôts réguliers qui auraient dû éveiller les soupçons.

Les règles sont pourtant claires : lorsqu’une banque constate des mouvements suspects, elle doit les signaler à la Cellule de traitement des informations financières (CTIF). L’obligation est d’autant plus stricte pour les personnalités dites PEP (Politically Exposed Persons), comme les anciens ministres ou hauts fonctionnaires.

Interrogé par sa banque en 2018, Reynders aurait fourni une explication : l’argent proviendrait de la vente de pièces d’art. Après cette justification, les dépôts en liquide auraient cessé. Mais un nouveau comportement a intrigué les observateurs.

À partir de 2018, l’ancien ministre aurait acheté pour environ 200 000 euros de billets à gratter de la Loterie nationale. Les gains de ces jeux auraient ensuite transité par son compte ING, donnant une apparence légale à des flux financiers opaques.

La lenteur suspecte d’ING

Le plus surprenant reste la réaction d’ING. Ce n’est qu’en 2023, soit quinze ans après les premiers dépôts, que la banque a finalement signalé ces opérations à la CTIF. Trop tard, selon plusieurs observateurs.

La Banque nationale de Belgique (BNB) a mené un audit interne sur cette absence de réaction. Son rapport, remis au parquet en mai dernier, a débouché sur l’ouverture d’une enquête judiciaire pour soupçons de conflits d’intérêts et de blanchiment.

La Loterie nationale avait déjà alerté

Un autre élément vient alourdir le dossier. Dès 2021, la Loterie nationale avait signalé aux autorités un comportement jugé inhabituel de Reynders et de son épouse concernant l’achat massif de billets à gratter.

Cette dénonciation, ignorée à l’époque par ING, a finalement été intégrée au dossier actuel. Les deux volets – les dépôts en liquide et les jeux de loterie – sont désormais examinés conjointement par les enquêteurs.

La défense d’ING

Sollicitée par plusieurs médias belges, ING se retranche derrière la confidentialité bancaire :

“Nous ne communiquons pas sur des dossiers spécifiques. Mais nous mettons tout en œuvre pour respecter nos obligations légales dans la lutte contre le blanchiment d’argent.”

Un discours jugé insuffisant par certains experts financiers. Car l’obligation de vigilance renforcée vis-à-vis des PEP ne laisse normalement aucune place à l’ambiguïté.

Ce scandale dépasse le simple cadre bancaire. Il met en lumière le lien complexe entre finance, politique et justice. Il interroge sur la capacité réelle des institutions à contrôler efficacement les personnalités influentes.

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Au cœur du Gambling Club se trouve notre journaliste dévoué, Maxime (32 ans), dont la passion pour le journalisme va au-delà du simple reportage des faits. Doté d’un sens aigu du détail et d’une curiosité insatiable, Maxime s’efforce de découvrir les histoires qui comptent, qui façonnent notre communauté et qui influencent le monde qui nous entoure.

Avec des années d'expérience dans l'industrie du jeu, allant des reportages d'actualités locales aux enquêtes internationales, Maxime apporte une compréhension approfondie des complexités du paysage médiatique actuel.

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