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Pourquoi les touristes fuient Las Vegas en été 2025

Las Vegas, symbole planétaire de divertissement, de luxe et d’excès, traverse une période d’incertitude sans précédent. Autrefois assaillie par des millions de visiteurs chaque mois, la capitale du jeu voit aujourd’hui sa fréquentation chuter brutalement. Alors que les chiffres reculent mois après mois, les autorités locales admettent que le pire est peut-être encore à venir. 

Une crise touristique qui s’amplifie

Chaque mois de 2025 accentue le même constat alarmant : Las Vegas enregistre une baisse constante du nombre de visiteurs. Au mois de mars, les arrivées ont reculé de 7,8 % par rapport à mars 2024, avec environ 3,39 millions de visiteurs contre 3,68 millions un an plus tôt. Avril connaît une baisse supplémentaire de 5,1 %, soit 180 000 visiteurs en moins sur le mois. En mai, le repli atteint 6,5 %, soit plus d’un million de visiteurs en moins cumulés jusqu’à cette date.

Le président de la Las Vegas Convention and Visitors Authority (LVCVA), Steve Hill, avertit que la situation va probablement empirer avant de s’améliorer, malgré certaines mesures temporaires comme la suppression planifiée des frais de villégiature. Il souligne également que le revenu par chambre disponible (RevPAR) a chuté de 14 %, ce qui pourrait être plus significatif que la seule fréquentation.

La fréquentation hôtelière a baissé : le taux d’occupation est passé de 85,3 % à 82,9 % entre mars 2024 et mars 2025. Les revenus du jeu sur le Strip ont diminué de 4,8 % en mars.

Malgré ce contexte délétère, le secteur des congrès fait de la résistance. En mars, le taux de fréquentation des salons augmente d’environ 10 %, et plusieurs grands événements (congrès santé, Bitcoin Conference…) ont permis un sursaut ponctuel.

Quelles sont les causes de la dégradation ?

La hausse des prix pèse lourd : les chambres ont gagné près de 70 % de prix moyen entre 2015 et 2024, passant d’environ 124 $ à 209 $ par nuit. À cela s’ajoutent des frais cachés (frais de villégiature pouvant atteindre 50 $ par jour), et des coûts extravagants tels que du café à 9 $, des buffets à 100 $, ou encore des billets VIP à 279 $.

Parallèlement, la clientèle internationale recule, et notamment les visiteurs du Canada, en baisse d’environ 20 %, victime à la fois du taux de change défavorable, des politiques migratoires américaines, et du climat diplomatique tendu. Ce reflux international pèse lourdement dans un secteur dépendant des voyageurs étrangers.

Qui souffre le plus de la chute ?

Selon Steve Hill, la clientèle haut de gamme reste relativement préservée, mais les visiteurs du segment moyen, qui formaient autrefois le cœur du marché de masse, sont ceux qui réduisent le plus leur présence. C’est cette érosion du « middle market » qui risque de provoquer un effet domino sur l’ensemble de l’économie locale, des casinos aux restaurants en passant par l’emploi.

Cette baisse de trafic touristique impacte directement les revenus des professionnels du service. Des travailleurs comme les croupiers, serveurs ou tatoueurs rapportent que leurs pourboires ont chuté jusqu’à 50 %, malgré une récente exonération fiscale sur les pourboires jusqu’à 25 000 $.

Vers un avenir incertain… mais pas sans espoir ?

Steve Hill reste convaincu que l’effondrement est temporaire, lié à des tensions géopolitiques et des incertitudes économiques

“Les deux derniers mois n’ont pas été aussi bons, et les choses ont un peu baissé, comme tout le monde le sait. Le haut du marché se porte toujours bien et ne rencontre aucune difficulté, mais les gens à travers le pays s’inquiètent pour leur emploi et leur situation financière, ce qui les rend hésitants.”

Mais il prévient aussi que si la clientèle moyenne continue de déserter, les groupes hôteliers devront réadapter leur stratégie, voire repositionner leur offre selon le profil ciblé.

“Mais comme le bas du marché a souffert un peu plus, vous commencerez à voir apparaître des chiffres qui affectent l’ensemble de la ville et vous commencerez à voir certaines propriétés qui comptent six, huit ou neuf complexes hôteliers les gérer différemment en fonction de leur public cible.”

Certains casinos du centre-ville comme Downtown ou ceux de Fremont Street profitent de cette situation pour séduire une clientèle en quête de tarifs plus abordables et d’ambiance authentique. On y trouve notamment des options sans frais cachés, des concerts gratuits, et des tarifs bien plus doux que sur le Strip.

Las Vegas fait face en 2025 à un tournant critique : les indicateurs tombent, les visiteurs désertent et l’économie touristique est en tension. Les raisons sont multiples : hausse des prix, baisse des visiteurs internationaux, incertitudes politiques et économiques. Si le luxe semble encore résister, c’est la clientèle de masse qui fuit, menaçant d’entraîner toute la chaîne commerciale dans une spirale négative. Reste à savoir si Las Vegas saura se réinventer et retrouver son équilibre.

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Au cœur du Gambling Club se trouve notre journaliste dévoué, Maxime (32 ans), dont la passion pour le journalisme va au-delà du simple reportage des faits. Doté d’un sens aigu du détail et d’une curiosité insatiable, Maxime s’efforce de découvrir les histoires qui comptent, qui façonnent notre communauté et qui influencent le monde qui nous entoure.

Avec des années d'expérience dans l'industrie du jeu, allant des reportages d'actualités locales aux enquêtes internationales, Maxime apporte une compréhension approfondie des complexités du paysage médiatique actuel.

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