Un casino offshore caché dans des biscuits chinois au Québec
Dans plusieurs restaurants du Québec, une surprise inattendue attendait les clients dans leurs biscuits chinois : au lieu des traditionnelles maximes, certains papiers révélaient une publicité pour un casino en ligne enregistré à Kahnawà:ke.
Une surprise dans les biscuits de fortune
Dans plusieurs restaurants du Québec, des clients ont récemment ouvert leur biscuit chinois pour y découvrir non pas une maxime traditionnelle, mais une publicité inattendue pour un site de casino en ligne. Le site en question est enregistré à Kahnawà:ke, une communauté reconnue pour héberger de nombreuses plateformes de jeux en ligne.
Selon des témoignages recueillis par le Journal de Montréal, les clients ne s’attendaient pas à une telle trouvaille.
“Cookie gratos c’était nice, mais l’affaire dedans, pas fort,” a dit un utilisateur de Reddit.
Cette stratégie de communication interpelle autant les spécialistes du marketing que les autorités de régulation.
La Kahnawà:ke Gaming Commission : un acteur clé du jeu en ligne
Derrière le casino révélé dans les biscuits chinois se cache une institution bien connue dans l’industrie des jeux en ligne : la Kahnawà:ke Gaming Commission (KGC). Fondée en 1996 par la communauté mohawk de Kahnawà:ke, au Québec, cette commission a pour mission de réglementer et de superviser les casinos et autres opérateurs de jeux en ligne enregistrés sur son territoire.
La KGC est reconnue internationalement pour ses licences de jeu en ligne, offrant aux opérateurs un cadre légal crédible tout en exigeant le respect de normes strictes en matière de sécurité, d’équité et de protection des joueurs. Ces licences permettent aux casinos de fonctionner légalement, même s’ils ciblent des clients situés à l’extérieur de la réserve, dans des juridictions où les lois locales sur les jeux en ligne peuvent être plus restrictives.
Cependant, ce système a ses limites. La KGC n’a pas le pouvoir de faire respecter ses règles en dehors de son territoire, ce qui peut créer des zones grises lorsque des campagnes publicitaires, comme celle des biscuits chinois, ciblent le grand public au Québec. Les experts pointent que si l’opérateur respecte les exigences de Kahnawà:ke, il peut malgré tout être en conflit avec la législation provinciale ou fédérale canadienne sur la publicité des jeux de hasard.
Un débat plus large sur la publicité du jeu
Au-delà de cette anecdote, l’affaire relance le débat sur les méthodes de promotion des casinos en ligne. Au Québec comme ailleurs, la publicité pour le jeu suscite régulièrement la controverse, notamment en raison de ses effets sur les personnes vulnérables.
Cette campagne de biscuits chinois publicitaires pourrait servir de catalyseur pour une réflexion plus large sur l’encadrement du marketing des jeux de hasard. Le gouvernement provincial a déjà resserré certaines règles, mais de nouvelles stratégies comme celle-ci mettent à l’épreuve la capacité des régulateurs à suivre le rythme.