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Judges hammer used for declaring outcome judgement.

230 000 € refusés : l’ex-croupier traumatisé perd contre Holland Casino

Un ancien employé de la salle de jeux de Valkenburg a vu sa demande de 230 000 € rejetée par la justice. Il réclamait cette somme en raison du traumatisme psychologique qu’il aurait subi suite à une prise d’otage armée dans le casino en 2014, et qu’il estimait aggravée par le manque de soutien de son ancien employeur. 

Ce qu’a retenu le tribunal

En 2014, l’établissement de Valkenburg a été le théâtre d’une violente prise d’otage : un individu armé a pointé une arme sur la tête d’un employé, sous les yeux du croupier concerné. Cette scène fut, selon l’employé, le point de départ d’une détresse psychologique profonde. L’homme affirme ne jamais avoir reçu d’aide psychologique adaptée. Il évoque des symptômes persistants, qu’il impute au manque d’accompagnement de son employeur après l’événement. Son objectif : obtenir réparation pour un traumatisme durable et des souffrances morales via une indemnisation de 230 000 €. 

Le dossier a été examiné par une juridiction néerlandaise. La décision, rendue le 12 novembre 2025, fait suite à des échanges de pièces écrites, une audition orale le 22 octobre 2025 et des plaidoiries. 

Selon le jugement, bien que l’employé ait bien été soumis à un stress psychologique à la suite de l’agression, l’employeur avait proposé une assistance à tous les travailleurs, assistance que le croupier concerné a volontairement refusée. Au retour de son arrêt maladie, après six mois, il avait indiqué n’éprouver aucun besoin d’engager un suivi pour surmonter le traumatisme initial. En outre, en août 2022, l’ancien employé s’était déclaré malade suite à un incident domestique (une tentative d’intrusion et confrontation violente chez lui). Mais ce traumatisme n’avait pas été communiqué à l’employeur, rendant impossible toute aide de la part de celui-ci. D’après le tribunal, il revenait à l’employé d’informer son employeur s’il souhaitait bénéficier d’un accompagnement.

Après deux ans d’invalidité totale, et faute de possibilité de reclassement, Holland Casino a légalement cessé le paiement de son salaire, et a procédé à son licenciement — une décision que la justice juge conforme.

Au-delà du cas : un contexte d’incertitude pour Holland Casino

Ce procès intervient dans un contexte difficile pour l’entreprise. Depuis 2024-2025, le groupe fait face à un durcissement de la fiscalité des jeux d’argent. La hausse de la taxe sur les jeux de hasard — passée de 30,5 % à 34,2 % en janvier 2025, avec une nouvelle augmentation prévue pour 2026 — a fragilisé les finances de l’opérateur. 

Pour y faire face, Holland Casino a lancé des plans de restructuration, incluant des suppressions d’emplois, la fermeture de certaines succursales, et des ajustements sur le plan des jeux (comme la réduction des chances de gain à la roulette).

Une justice stricte

La justice, en rejetant la demande de 230 000 €, a tranché en faveur d’une lecture stricte du droit : l’employeur avait proposé un soutien après le traumatisme, l’employé ne l’a pas sollicité, le licenciement est donc justifié.

À l’heure où le groupe subit de plein fouet les conséquences d’une taxe plus lourde, d’une concurrence croissante et d’une restructuration inexorable, ce verdict jette une lumière crue sur le fragile équilibre entre rentabilité économique et responsabilité sociale — un dilemme auquel sont confrontés de plus en plus d’opérateurs de casinos.

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