Fermeture de 23 casinos JVH Gaming : Floor van Bakkum a un avis mitigé
Il y’a quelques jours une annonce a fait l’effet d’une onde de choc dans le monde des jeux d’argent au Pays Bas : JVH Gaming, la maison mère de Jack’s Casino et de la plateforme en ligne Jacks.nl, a déclaré la fermeture prochaine de 23 de ses établissements physiques. Les enseignes Flash Casino et Flamingo Casino, bien connues des amateurs de jeux, vont fermer leurs portes. Cette décision a été prise pour compenser l’impact financier lié à la récente augmentation de la taxe sur les jeux d’argent. Une vingtaine de postes au siège de JVH Gaming vont également être supprimés. Cela montre l’ampleur des dégâts causés par cette augmentation de la taxe.
Si cela sonne comme une bonne nouvelle pour les militants anti casino, cette décision suscite quand même des réactions mitigées. Floor van Bakkum, responsable de la prévention chez Jellinek, une organisation spécialisée dans la lutte contre les addictions, partage un point de vue mitigé avec le quotidien Brabants Dagblad :
« D’un côté, réduire l’offre de jeux d’argent, une activité intrinsèquement risquée, pourrait entraîner une baisse de la consommation. Cela serait une bonne nouvelle. Mais, de l’autre, cela pourrait pousser certains joueurs vers les casinos en ligne ou d’autres établissements, augmentant potentiellement les risques. »
Le risque du jeu en ligne, un danger plus insidieux
Pour Van Bakkum, la fermeture des casinos physiques ne règle pas tout. Le jeu en ligne, contrairement aux casinos traditionnels, est accessible en permanence, partout : au travail, dans les transports ou même chez soi. Cette ubiquité et l’absence de limitation horaire augmentent considérablement le risque d’addiction, selon elle. Car en ligne il n’y a pas d’heure de fermeture, vous pouvez jouer à tout moment ce qui rend ce type de jeux encore plus dangereux.
Cette préoccupation est partagée par plusieurs experts qui soulignent que le passage au jeu numérique peut intensifier les problèmes de dépendance.
Perspective locale
Vendredi dernier, au Flash Casino de Veghel, l’un des établissements qui fermera ses portes, l’atmosphère était empreinte de nostalgie. Parmi les quelques joueurs présents, un habitant de 70 ans, partage son expérience :
« Je viens ici deux ou trois fois par mois. C’est un moment de détente, et je fixe toujours une limite de 100 euros. Aujourd’hui, ma femme fait des courses, et moi je joue un peu. »
Pour lui, le plaisir du jeu reste mesuré. Bien qu’il fréquente occasionnellement d’autres casinos comme Holland Casino, il remarque que ces établissements ont des règles différentes, notamment en termes de mise.
Dans un autre établissement, le Flash Casino de Den Bosch, qui restera ouvert, les employés décrivent leur rôle comme dépassant celui d’un simple fournisseur de jeux.
« Nous créons une ambiance conviviale, presque familiale. C’est comme une brasserie sans alcool, où les gens viennent se détendre et s’amuser, plus que pour le jeu en lui-même. »
Une industrie en mutation
La fermeture des casinos pose une question cruciale : comment les joueurs réagiront-ils à cette réduction de l’offre physique ? Le transfert vers le jeu en ligne semble inévitable pour certains, malgré les dangers associés. Pour d’autres, ces lieux offraient un cadre social et une distraction, difficilement remplaçables par un écran.
Du point de vue économique, la suppression de ces établissements affecte non seulement les joueurs mais aussi les employés qui vont perdre leur travail et les communautés locales qui bénéficient des retombées de ces activités.