Des zones sans paris autour des écoles
La Belgique franchit une nouvelle étape dans sa régulation des jeux de hasard. Désormais, les villes peuvent refuser les licences des établissements de pari à proximité des écoles, un mouvement applaudi par les défenseurs de la jeunesse et de la lutte contre l’addiction.
Un contexte préoccupant
Les jeux de hasard, bien que légaux et encadrés, posent des défis croissants en Belgique. La présence d’établissements de paris dans des zones sensibles, comme près des écoles, a souvent été critiquée. Ces lieux attirent une clientèle jeune, exposant ces derniers à des risques accrus d’addiction. Protéger les jeunes de l’exposition précoce au jeu est essentiel pour prévenir les comportements dangereux à long terme.
«Nous ne voulons pas de publicité pour les jeux d’argent à proximité des écoles. Les jeunes sont facilement influençables et le jeu est un problème grave ici à Genk. Il y a suffisamment d’habitants qui luttent contre une dépendance au jeu, et ce type de publicité n’aide pas.»
Zuhal Demir, N-VA
Le rôle accru des municipalités
La Belgique a déjà introduit des réformes significatives dans le domaine des jeux d’argent, notamment une interdiction quasi-totale de la publicité pour les paris. Cette mesure a contribué à réduire la normalisation des jeux dans la société belge, notamment auprès des jeunes. Ces efforts montrent une volonté claire de limiter l’impact des jeux d’argent sur les populations vulnérables.
Chaque municipalité a désormais le pouvoir de refuser les établissements de pari dans un rayon déterminé autour des écoles. Ce nouveau droit offre aux autorités locales une arme supplémentaire pour protéger leurs résidents.
Certaines communes avaient déjà exprimé leur frustration face à l’augmentation des maisons de pari, souvent situées dans des zones fréquentées par les jeunes. Le nouveau cadre légal leur permet enfin d’agir de manière décisive.
Un modèle pour l’Europe ?
Avec cette nouvelle législation, la Belgique s’impose comme un leader en matière de régulation des jeux d’argent en Europe. En adoptant une approche ciblée et préventive, le pays envoie un message fort : la santé et la sécurité des citoyens, en particulier des jeunes, passent avant les intérêts commerciaux.
D’autres pays, tels que l’Australie, ont déjà exprimé leur intérêt pour des stratégies similaires. Cette initiative pourrait ainsi devenir un modèle pour les régulateurs internationaux.