Publicités pour les jeux d’argent dans les écoles de Genk : la N-VA veut s’en débarrasser immédiatement

A Genk, des publicités pour les jeux d’argent sont à nouveau placardées à proximité des écoles, ce qui fait beaucoup de bruit. Cette fois, il s’agit de publicités pour le jeu Lady Fortuna de la Loterie nationale, dans lesquelles les jeunes sont encouragés à participer à un jeu d’argent avec une cagnotte de 500 000 euros. On voit surtout ces affiches sur des panneaux d’affichage et dans les abribus autour du Collège Atlas, devant lequel passent des milliers d’étudiants chaque jour. Et c’est précisément contre cela que se rebelle le parti d’opposition N-VA. Il veut que ces publicités soient retirées le plus rapidement possible.

Des jeunes facilement influençables

Ce n’est pas la première fois que des publicités pour les jeux d’argent posent problème à Genk. L’année dernière, il y avait aussi une affiche près de la Collegelaan, près d’une école secondaire très fréquentée. Après une plainte de la N-VA, elle a été retirée. Depuis l’été dernier, les publicités pour les jeux d’argent sont en fait interdites dans les lieux publics en Belgique, mais la Loterie nationale a obtenu une exception. Et la N-VA n’en est pas ravie.

Zuhal Demir, de la N-VA, a été très claire auprès de la VRT.

«Nous ne voulons pas de publicité pour les jeux d’argent à proximité des écoles. Les jeunes sont facilement influençables et les jeux d’argent constituent un problème grave à Genk. Il y a suffisamment d’habitants qui luttent contre la dépendance au jeu et ce type de publicité n’aide pas.»

Zuhal Demir, N-VA

Elle souhaite que le contrat avec la société de publicité JCDecaux soit adapté afin qu’à l’avenir, il n’y ait plus de publicité pour les jeux d’argent à proximité des écoles.

Les élèves ne comprennent pas

Les élèves eux-mêmes ne comprennent pas non plus. Yule (17 ans) et Jeff (15 ans) se tiennent devant un abribus avec une grande affiche de la Loterie nationale. « C’est vraiment étrange de voir quelque chose comme ça ici », dit Yule. « À l’école, on apprend que les jeux d’argent sont mauvais, et puis on voit ici une affiche qui dit qu’on peut gagner un demi-million », ajoute Jeff. « Cela peut faire penser aux jeunes qu’il est très facile de devenir riche rapidement. » Tous deux conviennent que cette publicité n’est en aucun cas une bonne idée à proximité d’une école.

La directrice Christel Schepers de l’Atlas college partage ces inquiétudes. 

«Des milliers d’élèves passent ici chaque jour et soyons honnêtes : les adolescents sont facilement influençables. Ce n’est pas le bon endroit pour afficher des publicités pour les jeux d’argent. Les parents, les enseignants, personne ne veut ça.» 

L’école va certainement soulever la question auprès du conseil municipal.

Le conseil municipal intervient

Le maire Wim Dries (CD&V) a déjà annoncé qu’il allait prendre des mesures. Il partage les inquiétudes de la N-VA et estime que cette publicité n’a pas sa place à proximité des écoles, même si la campagne de la Loterie nationale est légalement autorisée. « Nous allons à nouveau discuter avec JCDecaux pour faire retirer ces publicités ici aussi », déclare Dries. Il estime que de bons accords peuvent être conclus avec l’opérateur publicitaire.

«Nous avons déjà discuté avec eux et ils ont soigneusement retiré la publicité pour les jeux d’argent. Mais je veux maintenant savoir clairement comment cela pourrait se reproduire.»

Wim Dries

JCDecaux a annoncé être ouvert à une consultation avec le conseil municipal. Veerle Colin, porte-parole de la société, a déclaré : « La campagne est tout à fait légale, mais s’il s’agit d’un sujet sensible, nous sommes tout à fait prêts à travailler ensemble pour trouver une solution. »