Régulateur 2.0 : La KSA veut plus de coopération et plus de contrôle
L’Autorité de régulation des jeux des Pays-Bas (KSA) a dévoilé sa vision “Régulateur 2.0”, promettant une collaboration renforcée avec les opérateurs pour lutter contre le marché noir. Cependant, elle avertit que les manquements persistants aux règles publicitaires pourraient entraîner une interdiction totale des annonces de jeux d’argent.
La KSA lance le « Régulateur 2.0 » : Plus de soutien, mais plus de contrôle
Lors de la Gaming in Holland Conference 2025, Renske Fikkers, responsable du département de régulation de la KSA, a présenté une nouvelle approche baptisée “Régulateur 2.0”. L’objectif ? Rompre avec l’image d’une autorité distante et punitive pour privilégier un dialogue ouvert avec les opérateurs.
“Nous comprenons que certaines mesures nécessitent de l’adaptabilité. En cas d’obstacles imprévus, un échange transparent nous aide à renforcer la régulation.”
Cette volonté de coopération s’accompagne toutefois d’un avertissement sans équivoque : si les opérateurs ne respectent pas les règles publicitaires, une interdiction totale pourrait être envisagée.
Menace d’une interdiction totale de la publicité
Fikkers a souligné que les violations répétées des règles publicitaires alimentent les débats en faveur d’une interdiction complète.
“Je vois encore trop souvent des manquements aux règles publicitaires. L’indignation qui en découle rend une interdiction totale de plus en plus réaliste.”
En mai 2025, la KSA a déjà interdit les sponsorships sportifs pour les opérateurs de jeux, une mesure qui entrera en vigueur en juillet.
Prochain cycle de licences en 2026 : Historique pris en compte
La KSA a également évoqué les futures demandes de licences (2026), précisant que le comportement passé des opérateurs, bon ou mauvais, sera examiné.
“Nous travaillons avec les associations pour anticiper les défis des futures demandes. Notre but est de rendre le processus aussi fluide que possible.”
Collaboration des banques et des géants tech
Lors de la même conférence, Björn Fuchs, directeur du VNLOK (association néerlandaise des jeux légaux), a exhorté les banques, Google et Meta à bloquer les sites illégaux.
“Ces entreprises ont les moyens techniques d’empêcher les sites illégaux de cibler les consommateurs néerlandais.”
Arjan Blok, PDG de la Nederlandse Loterij, a renchéri en demandant plus de pouvoirs pour la KSA, notamment :
- Blacklister les sites illégaux
- Supprimer les pubs et applications non autorisées
- Bloquer les paiements vers les opérateurs illicites
La loterie néerlandaise a d’ailleurs engagé une action en justice contre Lalabet, un opérateur basé au Costa Rica, pour le faire disparaître définitivement du marché.
La KSA se positionne en partenaire de dialogue, mais reste intraitable sur le respect des règles. Si les opérateurs ne se conforment pas aux exigences, une interdiction totale de la publicité et des sanctions accrues pourraient s’appliquer.
Entre-temps, la lutte contre le marché noir passe aussi par une mobilisation des banques et des plateformes technologiques. La balle est désormais dans le camp des différents acteurs pour éviter un durcissement radical de la régulation.