Le jeu constitue un risque grave pour la santé publique en Irlande du Nord

Le gouvernement d’Irlande du Nord a été invité à reconnaître le jeu comme une menace majeure pour la santé publique. Dans le pays, le problème est alarmant puisque 2,3% de la population souffre d’un problème de jeu. C’est quatre fois plus qu’en Grande-Bretagne, par exemple, et trois fois plus qu’en Irlande voisine.

Ces chiffres ont constitué la base d’une étude approfondie menée par le groupe multipartite d’Irlande du Nord sur la réduction des dommages liés au jeu ( APG ). Ils ont réalisé des analyses approfondies entre décembre 2022 et janvier 2024.

Un danger majeur pour la santé publique

Les conclusions de l’étude APG sont alarmantes et conduisent à 57 recommandations concrètes. Le message central est clair. Le jeu ne doit plus être considéré comme un loisir innocent. Il s’agit d’un risque majeur pour la santé publique qui nécessite des mesures fortes.

Les chercheurs préconisent entre autres :

• Reconnaissance officielle du jeu comme problème de santé publique en Irlande du Nord.
• Développement d’une stratégie régionale intégrée visant à prévenir et à réduire les problèmes liés au jeu.
• Introduction d’un prélèvement financier sur les sociétés de jeux de hasard pour financer la recherche, la prévention et le traitement.

Créer un précédent

L’APG appelle le gouvernement, les départements d’Irlande du Nord et le gouvernement britannique à donner suite vigoureusement à ces recommandations. En reconnaissant le jeu comme un problème de santé publique et en prenant des mesures concrètes, l’Irlande du Nord peut créer un précédent en protégeant efficacement le bonheur à long terme des individus et des communautés. L’étude a montré que les habitants du pays sont facilement persuadés de faire un pari.

Approche similaire à l’alcool et au tabac

Le conseil est d’aborder le jeu de la même manière que les problèmes de dépendance à l’alcool et au tabac. Le message est que l’ensemble de la population est sensible à la dépendance au jeu et aux problèmes associés.

Quelle est la situation en Belgique ?

Des recherches récentes estiment le nombre de joueurs à risque ou problématiques parmi la population belge à environ 5,2%, soit 467.081 personnes. C’est ce que rapporte Druglijn BE.