Le Parti conservateur norvégien veut mettre fin au monopole des jeux d’argent d’ici 2028
Le Parti conservateur norvégien appelle à la fin du monopole d’État sur les jeux d’argent. Dans son manifeste électoral du 9 septembre, il a annoncé le passage à un système de licences, qui devrait être mis en œuvre d’ici 2028. Cette réforme rapprocherait la Norvège des autres pays scandinaves qui ont déjà libéralisé leur marché des jeux d’argent.
Le Parti conservateur appelle à un système de licences
Le Parti conservateur norvégien veut abolir le monopole actuel des jeux d’argent, qui est géré par les entreprises publiques Norsk Tipping et Norsk Rikstoto. Il appelle à un passage à un modèle de jeu sous licence, qui devrait être mis en œuvre d’ici 2028. La Norvège est le dernier pays scandinave à maintenir un monopole d’État sur les jeux d’argent, mais cette nouvelle orientation laisse entrevoir de possibles changements majeurs à l’avenir.
La décision du Parti conservateur intervient après des appels croissants à la libéralisation du marché. Avec cela, ils veulent rapprocher la Norvège de pays comme la Suède et le Danemark, qui ont déjà adopté un modèle de jeu réglementé avec des licences.
La libéralisation finlandaise, un modèle pour la Norvège
La décision de la Finlande de libéraliser son marché des jeux d’argent en ligne en juillet 2023 a eu un impact direct sur le débat en Norvège. La réforme en Finlande a ravivé l’intérêt politique en Norvège pour reconsidérer son propre monopole des jeux d’argent. Beaucoup voient le modèle finlandais comme un modèle pour la Norvège.
Le manifeste électoral du parti conservateur met l’accent sur les avantages financiers d’un système de licences. Selon le parti, cela augmenterait les recettes de l’État et offrirait davantage de possibilités d’aider les joueurs problématiques. Des membres éminents du parti tels que Magnus Mæland, Ola Svenneby, Tage Pettersen et Anita Oterhals Eide soutiennent la réforme, le parti se positionnant comme un défenseur d’un marché plus ouvert.
Paysage politique et opinions opposées
Le point de vue du parti conservateur reflète l’évolution des attitudes du public à l’égard de la réglementation des jeux d’argent en Norvège. Cependant, le parti travailliste au pouvoir, qui dispose actuellement d’une petite majorité, est favorable au maintien du monopole. Dans le même temps, les partis d’opposition prônent des alternatives. Le Parti progressiste a été le premier à proposer la fin du monopole en 2021, en demandant un système de licences similaire à celui des pays voisins.
Le Parti libéral adopte une position plus prudente. Il prône une révision de la réglementation des jeux de hasard et de l’impact sur la dépendance au jeu, sans demander explicitement la fin du monopole.
Consultation publique et perspectives pour 2025
À l’approche des élections générales de 2025, la population norvégienne aura l’occasion de donner son avis sur les projets des partis politiques. Si les conservateurs gagnent en influence après les prochaines élections, la transition vers un modèle de jeu sous licence pourrait devenir une réalité en 2028.
En janvier 2024, l’International Betting Integrity Association (IBIA) et l’Association norvégienne des paris (NBO) ont exprimé des inquiétudes similaires concernant le monopole d’État. Elles prônent des réformes visant à améliorer la protection et la surveillance des consommateurs, ce qui a jeté les bases de la position actuelle du Parti conservateur.