Interview : Roel Veltmeijer, le moteur derrière Gamestate
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30 Jan 2025 •
Reading time: 4 minutes Roel Veltmeijer est l’homme derrière Gamestate, un réseau croissant d’arcades aux Pays-Bas et en Europe. En 2024, il est devenu propriétaire à 100 % du groupe Veltmeijer, une entreprise fondée par son grand-père en 1957.
Ce qui a commencé avec des baby-foot et des flippers est devenu une chaîne internationale d’arcades modernes comptant plus de 50 sites.
«Nous continuons d’innover chaque année et de nous adapter à l’époque.»
L’essor de Gamestate
Lorsque Veltmeijer a rejoint l’entreprise familiale, il a constaté que le secteur des arcades avait perdu de son éclat.
«Les arcades semblaient dépassées, notamment parce que tout le monde avait des consoles de jeux à la maison. Nous étions principalement actifs dans des parcs de vacances tels que Center Parcs, mais ce n’était pas assez rentable pour se développer à l’époque.»
Il a décidé de relever le défi et s’est rendu en Amérique. À New York, il découvre les salles d’arcade bondées de Times Square et se rend compte qu’il existe encore un marché.
« J’ai tout de suite su : c’est aussi possible aux Pays-Bas ! »
C’est ainsi qu’ouvre le premier Gamestate à Kerkrade, une véritable réussite.
De Kerkrade à l’expansion internationale
Le succès de Kerkrade a donné à Veltmeijer la confiance nécessaire pour poursuivre sa croissance.
«Je n’avais pas l’argent pour aller tout de suite à Amsterdam, mais Kerkrade offrait l’opportunité parfaite. Le complexe Leisure Dome nous a donné la force de collaborer»
Une deuxième succursale a suivi à Rotterdam en 2016, et les choses ont évolué rapidement par la suite. Il existe désormais des sites Gamestate en Belgique, en Pologne, en Slovaquie et en Allemagne.
«Pendant que nous réalisons cette interview, nous construisons notre deuxième Gamestate XL au cœur de Berlin. Je suis sûr qu’il fera immédiatement un tabac.»
Gamestate XL : plus que des jeux d’arcade
En plus des sites standard, Veltmeijer lance un nouveau concept : Gamestate XL.
« En plus des jeux d’arcade, nous proposons également des jeux sociaux tels que des fléchettes virtuelles et du shuffleboard. Nous proposons également une offre de snacks, car la restauration en fait partie. Gérer une vraie cuisine n’est pas mon domaine d’expertise, mais un en-cas et une boisson complètent le tableau. »
À propos d’une éventuelle compétition de fléchettes Gamestate, il déclare : « Qui sait ! Nous recherchons toujours des choses qui plaisent à nos visiteurs. »
Machine à pince en ligne : l’arcade à l’ère numérique
La grande nouveauté est le lancement prochain d’une WebApp Gamestate en ligne.
« Nous restons loin du marché des jeux de hasard, mais cet été, nous proposerons des machines à pince physiques que vous pourrez utiliser à domicile via l’application. »
Comment cela fonctionne-t-il ?
« Nous avons 30 vraies machines à pince dans un entrepôt avec des caméras. Vous jouez en direct via l’application et si vous gagnez un prix, nous vous l’enverrons. De plus, les joueurs pourront également échanger leurs billets gagnés via la boutique en ligne. C’est comme à la foire, mais depuis chez vous. »
Reprise du Circus Zandvoort
En 2024, Veltmeijer a repris l’emblématique salle de jeux Circus Zandvoort. Ce sera le plus grand Gamestate des Pays-Bas, avec plus de 2 000 mètres carrés de divertissement.
«Nous allons faire quelque chose de spécial ici. En plus des jeux d’arcade et des jeux sociaux, nous proposons des packages d’entreprise. Les entreprises pourront y projeter leurs propres films ou présentations dans le cinéma associé, puis jouer à des jeux avec leur équipe.»
Les particuliers pourront également s’y rendre pour des fêtes d’enfants et des sorties.
«Quoi de plus amusant que de regarder d’abord un film et de plonger ensuite ensemble dans la salle de jeux ?»
Lutte contre la stigmatisation liée au VIH
En plus de diriger son entreprise, Veltmeijer s’engage dans la lutte contre le sida. En 2019, il est devenu président de l’Amsterdam Dinner Foundation.
«Lorsqu’on m’a posé la question, on ne savait pas ouvertement que j’étais également atteint du VIH. Mais en 2022, j’ai décidé de partager mon histoire. Il existe toujours un tabou autour du VIH.»
Avec le gala annuel Het Amsterdam Diner, il souhaite sensibiliser les gens.
Veltmeijer se rend également à l’étranger pour lutter contre le sida.
«Je vois beaucoup de choses se passer, surtout en Afrique. Des jeunes filles infectées se rendent dans des endroits spéciaux pour prendre leurs médicaments en cachette.»
Veltmeijer trouve ces histoires poignantes.
«Ces filles ont peur d’être expulsées de leur famille et les médicaments sont donc stockés ailleurs. Il est temps de briser la stigmatisation, c’est pourquoi je continue à m’engager.»